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Vers un monde de l'imaginaire
22 mars 2008

277 Courrier des lecteurs, Art'bio

image002    Devant la difficulté (inhérente sans doute à leur taille) des vers de terre à percer dans notre société humaine, il serait peut-être bon de savoir pourquoi les hommes lèvent le nez devant le fabricant de la terre (végétale s'entend).
    Les gens ne le connaissent pas, et, changer leur approche vis-à-vis d'eux relève d'un inconscient collectif très fortement ancré; à l'instar de la pratique du feu de jardin tous les ans, même s'il y a eu le gel ou la canicule pour éliminer "la vermine". Le mot est lâché! On a pris pendant trop longtemps le ver de terre pour un nuisible et ça a fini par lui coller à la peau.
    Il serait souhaitable, pour le moins, que tous ensemble nous sortions de cette spirale qui nous fait préférer l'incinération (combustion vive) (e)au vivant (combustion lente).
"Je veux bien que cela ne soit pas une vermine (en parlant du ver de terre), mais que peuvent-ils m'apporter?", peut être une interrogation supplémentaire quant à l'utilité des vermisseaux... De mon point de  vue, la réponse est claire, ayant étudié le sujet, plus ceux liés à ce qu'on rencontre dans la vie quotidienne, dont voici la teneur:
    "Il doit vous arriver de préparer des repas, du thé, d'éplucher quelques légumes, de laisser moisir (sans forcément le faire exprès) de la nourriture dans le frigo, d'avoir de petits bouts de carton, des balayures de toutes sortes, bref d'avoir quelques matières putrescibles  à évacuer de votre appartement (comme près de 80%  de la population en ont), de votre lieu de vie. De toute façon, vous devez sortir la poubelle régulièrement de chez vous.
    Que diriez-vous si la poubelle de déchets végétaux organiques restait chez-vous afin d'alimenter la ferme à vers de terre? En toute logique, éviter les efforts aux habitants par ce stratagème devrait faire bondir de joie tous ceux qui en ont assez de faire passer les aliments de bébé dans l'évier ou d'avoir à descendre des sacs lestés d'aliments non ingérés.
    En nourrissant directement les vers de terre qui ne font ni bruit ni odeur, la corvée des poubelles peut s'alléger pour une part non négligeable; ils ne mangent pas de plastiques: inutile de leur en donner à moins que vous ayez une espérance de vie de 200 ans minimum pour attendre qu'ils les digèrent.
    Le lieu d'implantation naturel de la ferme à vers de terre est la cuisine, là où on prépare les repas.
Sauver les vers de terre; d'accord! Éviter de porter des poubelles trop lourdes; soit!.. Irrémédiablement vient la question que chacun peut se poser: qu'est-ce que les vers de terre peuvent m'apporter d'autre dans mon appartement? De deux choses l'une: soit on possède des plantes ornementales dans le "living" et l'utilisation de la terre produite sert directement aux plantes, soit on n'en a pas, et puis ce n'est pas notre problème, et là, on ne peut plus rien faire..."
    Ça y est, nous venons de convaincre une personne qu'il faut qu'elle abrite des vers de terre dans sa cuisine. Pour qu'elle morde vraiment à l'hameçon, il faut que le système se révèle pratique et sans gros entretien, que la ferme s'insère dans le mobilier de cuisine; entre la cuisinière, l'évier, le frigo, les placards. Cela devrait correspondre à un élément de cuisine supplémentaire et qui ne crée pas de nuisances liquide. La forme devrait être parallélépipédique, de la hauteur d'un plan de travail (80cm) et d'une profondeur de 60 cm.
    Sans cet objet capable de s'insérer dans n'importe qu'elle cuisine existante, le ver de terre risque de rester encore longtemps dehors.

    Comme tu peux le voir, Agnès, je n'ai pas abandonné ton idée lumineuse et comme tu as pu t'en rendre compte, les vers de terre ne sont pas ma préoccupation unique en même termps. Dans le cas qui nous concerne, il est très important que l'on évite le sourire moqueur: "Tiens, une/un originale!"  Une fois qu'on a expliqué les dangers de laisser se dégrader la situation agricole, basée pour un temps encore sur la terre et mis dans la balance la diminution inquiétante du nombre de vers de terre, au mètre carré, dans l'agriculture intensive, plus tout ce que la présence des vers pourrait/devrait apporter à l'enrichissement de la terre, on doit proposer une ferme pratique, avec le minimum d'entretien et faire des émules.
    J'ai bien peur qu'avec ces boîtes rondes en plastique, cela ne reste qu'une utopie inachevée. Le destin en a décidé autrement. Les fermes à vers de terre que j'ai faîtes, loin d'être parfaites, tentaient d'y répondre. On ne va pas tout refaire, mais pour avoir vu les fermes que tu distribues à Valoris, je peux te dire qu'elle n'entreront jamais vraiment bien dans une cuisine. Je ne prétends pas que les miennes y entreraient mieux, mais si!
    Alors, si j'avais à promouvoir ou à imaginer ton business, j'agirai comme suis:
je ferais des fermes parallélépipédiques avec un système d'introduction de la bouffe à vers par le dessus (comme dans les machines à laver), facilement nettoyable, un réceptacle pour l'humidité excédentaire (comme dans les frigos), à la suite de quoi je proposerais une diffusion dans les animaleries (là ou on trouve des animaux exotiques) et une information chez les cuisinistes et les vendeurs d'appareils ménagers.
Il faut franchir la barrière de la cuisine et à mon avis, il n'y a que comme ça qu'on pourra de notre vivant y voir arriver de notre vivant.
    Ceci étant dit, cela fait presqu'un an que je suis tombé dans cet escalier et ça tire toujours un peu. Je joue au "coucou" chez Sylvie, la cinquantaine, sympatoche et maternelle, j'essaie de m'insérer au mieux. De temps à autre on se fait des petits plaisirs, et puis je fais des bricolages, de la cuisine et surtout la vaisselle, ne t'en déplaise. Cela m'étonnerait que je devienne riche et célèbre; peut-être lors d'une autre réincarnation, à moins que je me réincarne en ongle...
    Voilà, en fin de compte j'ai une petite vie familiale qui me convient pour l'instant. Il est vrai qu'en ce moment j'écris peu, entre bouderie, réflexion, coinçage de dos, tournage de page. Je garde toujours une prédisposition à m'insurger, signe de vitalité; la dernière: tu en es la cause.
    Tout d'abord merci pour tes corrections, et puis quand j'ai vu tous ces espaces à insérer, je me suis réellement demandé: "Mais qu'est-ce qu'elle fait?".  Deux jours plus tôt en faisant l'opération sous Word:       Outils, Grammaire et orthographe, Options, Paramètres, en allant à "Ponctuation et espacements stylistiques", je compris que Microsoft avait entrepris de nous faire passer des vessies pour des lanternes. Donc tu t'es mise en devoir de me faire la forme Microsoft de ponctuation: quel conformisme t'a piqué! Pour vérifier j'ai été voir sur Internet, où il y en a qui s'en foutent et d'autres qui disent: "Ponctuation à deux signes: un espace avant, il y en a même qui veulent aller plus loin: point de suspension (trois points), deux espaces à rajouter". En aucune manière l'aération du texte n'est mis en exergue, Pourtant l'espace est la respiration de la phrase: à quoi ressembleraient-elle si nous ne mettions pas de blancs entre les mots. Je n'ai pas reçu une éducation syntaxique (donnée par M. Potin <<à oui: le M veut dire monsieur et Mr veut dire mister>> instituteur communiste) pour la jeter à la poubelle. Une phrase se lit de gauche à droite, (je ne veux pas te faire l'affront de ne pas le savoir!), et si pour les deux points (:) ce n'est encore pas trop grave, que dire d'un point d'interrogation coincé entre deux phrases; à laquelle appartient-il? Conformiste tu es, conformiste le resteras-tu?
    Dans l'ambiance déstructurée dans laquelle on vit aujourd'hui que faut-il que nous en pensions? Certains se chargent de nous le susurrer fortement, j'espère ne pas en faire partie. Sur ce, je te quitte momentanément, en attendant que le temps fasse son œuvre...

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