284 Qui ne dit rien, compte pour du beurre

    "Pourquoi le protocole de Kyoto ne sera pas respecté en France?
Le parti pour finir les restes et sa branche la plus lâche: le parti pour fuir ses responsabilités viennent de trouver un allié de poids (lourds). La société de travaux publics Lefèvre Utile vient de faire des investissements en engins de chantier: il leur faut les utiliser jour et nuit pour les amortir financièrement sur 5 ans (compte tenu de l'augmentation du prix du pétrole). Ce n'est pas bien long, 5 ans. Le service financier de l'entreprise demande un petit sacrifice environnemental supplémentaire afin d'assainir ses résultats et de rassurer ses actionnaires. Elle menace en outre, si les autorités n'accédaient pas à ses desiderata, d'avoir recours à une main d'œuvre roumaine, d'un coût moindre. Dans ce cas elle n'hésiterait pas à peser de tout son poids (lourd), auprès des instances internationales de contrôle, pour que les tonnes de rejet de gaz à effet de serre produits soient affectées à la Roumanie; pays d'origine des conducteurs (d'engins) de chantier. Le PFR se réjouit d'avance du bruit de tous ces moteurs joyeux, accompagné des klaxons qui laisseront sans voix tous ces cons d'oiseaux.
Pour des travaux sans frein, votez Tête de Pioche."

    "Le mouvement Tous Unis Unilatéralement Contre Tous (TUUT) se frotte les mains avec le lancement de l'A380. 800 morts d'un seul coup! Dans cette perspective, les lampistes des services d'entretien au sol, des appareils volants, sont d'ores et déjà désignés et condamnés. Notre collègue, un peu fou, qui avait retiré l'échelle à l'hôtesse, sans le faire exprès, pressé par le temps que le patron devait gagner, nous fait entrevoir des bénéfices pharamineux dans l'industrie du cercueil."

    Où allons-nous? Depuis le temps que nos directeurs de conscience nous disent de ne pas nous inquiéter et que nous constatons (nous sommes de plus en plus à nous en rendre compte) que c'est le contraire qui se produit, nous restons encore et toujours dans l'inaction. Nous espérons que les "Grands" qui nous dirigent auront tôt ou tard une once de jugement quant à l'avenir d'un pays, du monde... Des promesses, des volontés contrariées (à leurs dire ou sans le dire) par des groupes de pression trop puissants. "Quand on veut, on peut"; on n'a pas arrêté de me le dire étant jeune. Faut il une fessée électorale ou un soulèvement insurrectionnel pour que la majorité non silencieuse se fasse enfin entendre. Nous devrons porter bien haut notre nouvel adage:
"Qui ne dit rien, compte pour du beurre".
    Si cela peut vous rassurer, nous n'en avons rien à faire d'être considérés comme des maîtres à penser, la politique autrement, c'est de marcher tous dans le même sens, sans demander à une instance supérieure ce qui est permis ou interdit. C'est par l'émancipation des masses, le droit à tout un chacun de mettre son grain de sel dans n'importe quel rouage de la société humaine que "presque" tous (il faut tenir compte des handicapés de la vie) contribueront à cette politique durable dans le temps. Qui formalisera cette politique? Un peu tout le monde selon ses inspirations, son sexe, sa culture, sa volonté d'humilité par rapport à cette cacophonie d'avis divergents. L'anarchie, si ce mot a encore une signification devant l'urgence de sauver la planète, la dictature écologique car la nature, jusqu'à présent, n'a été que la victime des activités humaines, des collèges de penseurs d'un autre monde, des restes de structures anciennes (ONU)... C'est un peu tout ça. On doit simplement un peu (à mon avis beaucoup) freiner notre course suicidaire et folle, éviter le mur qui se rapproche (à la mode de Mad Max, 1984, ou soleil vert...).
    En parler autour de soi, diffuser de l'information, c'est bien. La difficulté viendra certainement des modalités d'application de ces préceptes pour soi-même. Vous vous débattrez, au début, dans vos contradictions: continuez à agiter vos idées et en même temps prennez le temps de recycler ce que vous mettez dans votre poubelle. C'est à ce moment-là où la perte de crédibilité vis à vis de ceux qui vous conseilleront sérieusement de ne rien faire pour que cela s'arrange sera au maximum. Même si vous n'en êtes qu'à des balbutiements dans votre prise de conscience, poliment mais fermement, rétorquez au zélateur du glacis social: "Si vous croyez qu'il n'y a rien à faire, faites un trou dans le sol et mettez la tête dedans!". Nous devons être des millions à avoir une tournure d'esprit un peu similaire; pour que cette mayonnaise prenne (avènement d'une conscience planétaire), essayons d'être pugnace et opiniâtres dans nos choix. Si d'autres voies sont possibles ou plus rapides pour se sortir collectivement de cette ornière mentale, qu'il en fasse part à tout le monde, peut-être gagnera t'il le concours de "bienfaiteur de l'humanité"?!