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Vers un monde de l'imaginaire
18 mars 2008

104 La nuit, le jour, nuit et jour

image002    Lorsque vint l'éclairage public dans mon hameau, je cherchais en vain l'interrupteur qui m'eut permis le noir et en même temps l'économie d'électricité. J'étais alors bien naïf de croire qu'une société, même municipale, se gérait comme une famille légèrement élargie. Il est rare  d'éclairer sa salle à manger avec une lampe à vapeur de sodium (c'est cette fameuse lampe de couleur un peu orangée). Même si ce procédé d'éclairage est plus économique que les lampes halogènes des stades, il n'en est pas moins vrai, qu'éclairer en pure perte des rues désertes ne profite à personne, si ce n'est les marchands de volets, stores et autres rideaux.

     A 15 mètres de haut, les réverbères inondent les appartements du troisième étage. C'est un problème; il y a en ville de la lumière 24 heures sur 24, comme l'ensemble des quartiers est éclairé, il se forme au dessus des centres urbain un halo de lumière qui risque de déranger les populations périurbaines, voire rurales. Non, non, je ne suis pas pour un retour à l'obscurantisme du moyen âge; tout le monde calfeutré chez soi en priant le ciel que les hordes de brigands incontrôlables ne saccagent votre foyer.
    Donc, aujourd'hui, vous pouvez vous déplacer à pied, la nuit comme en plein jour, alors qu'il suffirait d'éclairer vos pas, à la limite un peu plus pour voir le coin de la rue. En voiture, vous avez vos phares. Comment se fait-il que les politiques municipales soient de tout faire baigner de lumière, quels lux! La sécurité est un des arguments le plus régulièrement avancé.
    Des études montrent que les monte-en-l'air ont beaucoup moins d'accidents qu'avant et que les voleurs en général peuvent mieux choisir leur butin. Lorsqu'il y a des échauffourées avec les jeunes des banlieues, les tirs tendus sont beaucoup plus précis. A l'évidence, des éclairages nocturnes plus discrets amèneraient l'apaisement nécessaire à des journées où l'homme citadin est toujours quasiment sous pression. Le suréclairage de nuit a d'autres raisons plus inavouables:

- magnifier les constructions humaines et le patrimoine naturel, la société regardant avec emphase son nombril technologique,
- mettre sous boisseau la population, un animal sous une torche se tétanise, un prisonnier en éclairage continuel devient à la longue fou (idem pour une population?)
- utiliser l'énergie surabondante des centrales nucléaires qui serait perdue de toute façon, en faisant prendre par nos élus des vessies pour des lanternes (combien de gigawatts pour combien de piétons et pour combien de temps: densité piétonnière nocturne ramené au budget éclairage d'une ville).
    Un  éclairage nocturne générateur d'emplois et de technologies éprouvées est possible.
Arrêter le nucléaire pour arrêter la gabegie de consommation effrénée et la production de déchets radioactifs.
N'éclairer le passant que sur un diamètre de 100 mètres autour de lui par des éclairages situés seulement à 3,50 mètre de hauteur (en dessous du premier étage) par le biais de capteurs de présence et de commande d'éclairage à distance par ondes radios.
    Il y aura certes plus de réverbères, plus de consommation instantanée, plus de "technologie embarquée", mais moins de désagréments pour les riverains et au total certainement moins de consommation électrique.

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