50 Bug de l'éorloge

    Le 26 décembre 1999, réponse à M.Rosselet de l'Association pour le développement des énergies renouvelables basée à Lausanne, qui m'avait conseillé en gros de poursuivre mes cogitations tout en revoyant la conicité de "l'entonnoir avant", le rendement des pales etc. et de construire un prototype de L'éorloge.

    Monsieur, je vous remercie de m'avoir même tardivement répondu, de toute façon on a tout notre temps. J'ai lun relu et rerelu votre lettre ainsi que le paragraphe du livre. Je m'excuse d'avoir débusquer une erreur lors de la lecture de votre ouvrage, mais j'essayais de comprendre et lorsque j'ai vu les schémas de force du vent avec le nombre d'heure annuel où il soufflait j'avais compris... au moins qu'il y avait un lecteur qui suivait.
    Le projet de L'éorloge n'a été réalisé qu'en trois jours (formalisé sur le papier). Il est évident qu'on ne peut pas avoir tout bon tout de suite et je vous remercie déjà pour toutes vos indications techniques d'aérodynamisme et de stockage d'énergie. Ce qui a présidé au projet de cette éolienne dirons-nous "évoluée" outre le fait de sortir du nucléaire c'est de:
1/ Briser le monopole d'EDF de la production et du transport de l'électricité
2/ Rendre autonome une habitation en production électrique, le solaire à mon avis plus adapté pour la production d'eau chaude.
3/ Diminuer les nuisances visuelles de la fée électricité (poteaux ou champs d'éoliennes traditionnelles). Ayant fait un peu de voile en bateau, on se rend compte intuitivement que le vent est canalisé, accéléré, ralenti par le relief  (effet de Venturi) et par la disposition des voiles (obstacle) qui fait avancer le bateau. Partant de là j'imaginais une sorte d'entonnoir afin de diriger le flux vers le dispositif (à ce sujet l'ensemble de L'éorloge peut tourner de 360° et prendre n'importe quelle direction du vent: bande de roulement) pour "ratisser large". Comme vous l'aurez deviné je suis assez intuitif comme garçon, vous me direz dans un hypothétique futur courrier ce que vous en pensez!
    Je pourrais être bricoleur et fabriquer un prototype facilement, mais il manquerait le nœud du moteur: les ressorts d'environ 15 cm de large, 1 mm d'épaisseur et 200 mètres de long et ça je ne saurais pas le faire. Il faudrait une production spéciale dans les hauts-fourneaux. Autant être sûr de la viabilité du projet.. Enfin dans mon idée une telle installation devrait avoir une dizaine de jours d'autonomie, être solide, sans entretien et en fonction des sites d'installation et de la consommation électrique désirée avoir une ou deux machines.
    Comme vous venez de vous en rendre compte, je ne suis spécialiste de rien du tout, c'est uniquement par militantisme que je me suis intéressé à l'éolien, je ne compte pas en retirer un bénéfice quelconque. Une chose est sûre, c'est que le gigantisme dans les éoliennes actuelles passe mal dans la population (voir les paysans du Larzac). Actuellement pour faire connaître ce mode d'énergie, "en foutre plein la vue" cela est encore supportable, mais plus tard... on aura les éoliennes, les poteaux électriques et plus de paysage, donc autant envisager dès maintenant un mode de production d'énergie éolienne discret dans l'environnement, autonome et fiable dans le temps.
     Le cahier des charges que je me suis imposé est peut-être un peu contraignant, un peu à côté de la plaque. Je n'ai jamais vu une éolienne que de loin mais je sais en mon fort intérieur que réduire l'éolien à une hélice d'avion est un peu réducteur si elle ne tourne pas avant 10 km/h de vent et si au delà de 80 km/h on est obligé de la ralentir. Autant essayer de prendre tout le vent qu'il y a à un endroit et le diriger vers un engin performant.
    C'est bien beau de répertorier les sites où il y a du vent (vers les côtes) un peu en altitude (au dessus des arbres), mais du vent il y en a un peu partout là où les gens habitent. En transport d'électricité 6% est perdu, il faut donc trouver des sites avec au moins 6% de vent en plus; je me trompe! On oublie ce paramètre et hop on va tout droit à cet état de fait où il faut produire 6% d'énergie de plus qui vont se perdre sur des réseaux électriques aériens moches.
     Revenons en à L'éorloge. Si je l'ai baptisé ainsi c'est qu'elle devra restituer de l'énergie au fil du temps et en continu. A l'inverse des mécanismes que vous citez (Grammophone, jouets) où on remonte le ressort à la main et une fois fait on laisse le mécanisme agir, le mécanisme de L'éorloge profite du fait qu'un ressort a deux extrémités, l'une servant à emmagasiner l'énergie (périphérique), l'autre à la restituer (centrale). Et c'est bien là l'originalité du système, il peut restituer de l'énergie en même temps qu'il en emmagasine.
Un système de multiplication  / démultiplication (2 engrenages identiques) avec comme point commun l'extrémité centrale du ressort, un clapet anti-retour et un système d'échappement devrait assurer une conservation de l'énergie correcte. Bien sûr on peut préférer les délices des joints de la cuve à air comprimé ou je ne sais quoi pour les caoutchoucs. Etant inscrit dans une logique associative, que L'éorloge se fasse ou ne se fasse pas m'importe peu, j'émets des idées et elles sont loin d'être toutes bonnes.
    En souhaitant une coopération instructives croyez en mes sentiments sincères