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Vers un monde de l'imaginaire
17 mars 2008

29 Contrats Territoriaux d'Exploitation

image002    Le Contrat Territorial d'Exploitation (CTE) est un projet de loi souhaité par le ministère de l'environnement afin de régir d'une façon efficace et durable le monde rural. Tous les partenaires souhaitant participer à son élaboration sont théoriquement les "bienvenus". Sur la base de propositions de la Confédération paysanne du Puy-de-Dôme, Puy-de-Dôme Nature Environnement se devait d'émettre son avis.

    <<Nous, association de protection de la nature avons une approche plus globale de ce qui se passe dans nos campagnes et ailleurs. Le contrat territorial d'exploitation (pas si mal nommé que ça) devrait pouvoir s'appliquer à tous les possédants à la campagne comme dans les villes plus les zones périurbaines, et se résumer en une seule phrase: "Prière de laisser cet endroit le plus propre possible en partant", que l'on parte géographiquement (déménagement), que l'on parte à tout jamais (paix à son âme). "Nous ne sommes que locataire de la Terre, nous l'empruntons à nos enfants", en conséquence de quoi tout ne peut pas être fait n'importe comment.

    Défricher les haies au kilomètre, drainer des hectares de marais, ouvrir des carrières pour urbaniser à tout va, éclairer les montagnes, pêcher en raclant le fond des océans sont autant d'actions qui localement portent peu à conséquence, mais qui répétées dans une autre région ou un peu plus tard entraîne une altération profonde de notre environnement.
    Il suffit d'interroger nos aînés, de s'interroger soi-même, de questionner les enfants pour se rendre compte qu'il y a un malaise quelque part. Tout le monde aimerait avoir une nature belle, entretenue et ce sont ces mêmes personnes qui pour en profiter n'hésitent pas à la massacrer (voir le bord de mer de la région cannoise...).

    La population s'est urbanisée, les campagnes se sont désertifiées, les propriétaires devenus citadins, par sentimentalisme ne veulent pas céder les parcelles de leur enfance, cela aboutit à la ruine des maisons et à l'embroussaillement des terrains. on en est certain aujourd'hui, la ville n'était pas l'Eldorado que l'on croyait (60 % des parisiens veulent se rapprocher de la campagne); piétiner l'asphalte et le béton, en ayant pour tout horizon que le gris de la pluie à venir, enchante de moins en moins de gens.
    Le dimanche (après les courses du samedi), le citadin part pour la ballade à la campagne. Certains endroits sont plus prisés que d'autres et ça bouchonne encore!

accueil_paysan_49    Voici quelques idées et propositions concrètes pour aller dans le sens d'une gestion rationnelle de l'espace.
    Le prix des terrains: un terrain bétonné vaut bien plus cher qu'un terrain boisé; rasez-moi tout ça et construisez-moi une tour, un terrain de plaine vaut   bien plus cher qu'un terrain montagneux, enlevez-moi cette colline, cultivez du maïs et bâtissez une ville. Dans toute cette agitation on gagne des devises et on perd des paysages, bien pauvres résultats.

    Peu ou prou chaque personne a un ancêtre paysan, or aujourd'hui plus de 80 % de la population vit en ville c'est à dire avec des plantes en pot, même dans les centre-ville les arbres sont en pot, par contre ces centres sont rendus piétonniers la plupart du temps. On assiste donc à la fabrication de paysages artificiels définis par des urbanistes qui correspondent grosso modo à un look "place de village" mais je ne croit pas que cela suffira pour faire oublier les centres-villes et la voiture reine.
    Concernant l'industrie de l'élevage, il faut suffisamment de place pour qu'en stabulation libre on puisse voir encore de l'herbe.

    Loi de l'hectare: afin de retrouver un paysage de bocage, régulateur de l'eau et du vent, chaque hectare de terrain devrait être bordé d'au moins 200 mètres de haie.
    Nouvelles cultures, nouveaux débouchés: fabrication d'objets en bois en cultivant des chaises, des tables, des meubles en contraignant la croissance des végétaux (en noisetier par exemple).
    Une chose est sûre; on demande de plus en plus de choses à l'agriculteur vu qu'il est moins nombreux. Parallèlement de plus en plus de jeunes sont désoeuvrés en ville. La mécanisation pour les uns, les jeux vidéo pour les autres ne résoudra pas tous les problèmes de blocage de la société. Il faudra faire enfin triompher le bon sens paysan.>>

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