24 Déchets pour les élus

4Lettre à la Fédération Régionale Auvergne Nature et Environnement du 9 août 1998
Commission Déchets

Chère Karine,
    Merci pour le courrier de la FRANE du 4 août. Donc voici quelques remarques et quelques propositions, plus différentes annexes. Donc on travaille en solo et on en fait profiter les autres si j'ai bien compris!
Financeurs du projet?
    Validation, rien retoucher, qu'enlever? -> Est-ce que cela vaut le coût que je lise ta prose?
    Doit-on rester dans un cadre strict, pour ne toucher qu'un petit nombre de comptables de la pesée de déchets ou doit-on élargir la base sans tenir compte des "financeurs", pour garder une "certaine" indépendance. Voilà ma vision des choses en tout cas.
    Des déchets; il y en a des tonnes, on ne sait plus quoi en faire; les trier, les brûler, les recycler, les compacter, les mettre en tas. Les textes de loi oublient l'encombrement et la puanteur de ce qu'on rejette.
    Malgré tout il faut une législation, mais dire que l'incinération est une technique pour se débarrasser de ce que nous rejetons est une erreur. Asperger de gasoil la montagne non désirée et une allumette dedans; c'est un jeu d'enfant. En plus il n'y a aucun gain d'énergie et cela coûte cher.
    Les gens ne veulent pas trier chez eux: plutôt que de construire des UIOM (attention aux sigles trop nombreux) très dispendieuses, faisons travailler des jeunes qui ne demande qu'à dépenser de l'énergie en tri, mais pour cela il faut un salaire décent et une reconnaissance sociale forte.

    Donc il faut faire savoir que la société est prise à la gorge, avec ses déchets métalliques et plastiques dont la durée de vie atteint des dizaines d'années. Ce qu'il faut bien mettre en exergue, c'est que nos déchets sont des matières premières souvent chères et dont la destruction est souvent nocive pour la santé humaine (dioxine, furfurane) et qui plus est contribue à l'effet de serre.

    Une fois que tout ceci est dit, puis compris par l'auditeur ou le lecteur, une prise de conscience peut se produire.
    Il ne faut pas se laisser impressionner par des tableaux de chiffres: ce que chacun des ménages peut produire comme déchets est insignifiant, c'est l'addition de tous les ménages qui fait la montagne.
    Une fois que la majorité des ménages aura compris ce message, il s'y trouvera certainement quelques industriels, quelques élus, bref quelques responsables qui pourront lutter efficacement contre l'accumulation dans l'anarchie de tous ces détritus. Les carrières pourraient recevoir les déchets du bâtiment, les industries du plastique auraient une matière première moins chère (pour la balance commerciale de la France) etc.

    C'est sûr, c'est un travail de longue haleine et surtout de conviction profonde de nos responsables (mais pas coupables). Il ne faut surtout pas oublier que ce n'est pas uniquement pour soi que l'on doit mener une politique de résorption des déchets et tout ce qui s'en suit en ce qui concerne l'environnement. Pensons aussi aux générations futures afin de leur laisser une Terre dans l'état où on l'a trouvé et si possible dans un état meilleur.