23 Pour une autre politique de stabilité économique

    A l'échelle de l'humanité, il y a peu de temps que l'on sait avec certitude que la Terre est ronde de toute part et que jusqu'à preuve du contraire, on a que celle-ci pour s'épanouir.
    Le XIXème siècle fut le début du grand bousillage. Avec ses machines, l'homme a failli se prendre pour Dieu, rien ne lui était impossible. La fin du XXème révéla l'impasse du productivisme: la quantité l'emporte sur la qualité si bien que les poubelle enflent démesurément.
    Le XXIème devra forcément être plus raisonnable, les mines de matières premières et d'énergie vont être en partie les poubelles du XXème.

    Le béton et le bitume préparent l'avènement du règne minéral. Ils recueillent et canalisent les eaux de ruissellement et de rejets humains de telle sorte que l'irrigation naturelle ne se fait plus guère. Les adductions, les défrichages des bords de ruisseaux, les canalisations de grosses rivières accélèrent l'écoulement des eaux vers la mer.
    Plutôt que de tirer la chasse, retenir l'eau par l'intermédiaire de biefs à peu de chose près parallèle au cours d'eau naturel qu'on pourrait appeler barrages sinusoïdaux. Ceux-ci seraient chargés de retenir l'eau par l'intermédiaire de plantations d'arbres aimant l'eau (saules, noisetiers...). Entre les cours d'eaux, assainir les terrains pour qu'ils soient exploitables (enlever le bois mort) par l'homme et habitable par une faune sauvage.

    Fini les gros barrages, les villages engloutis, les retenues et les lâchés, l'irrigation en grandes pompes de terrains drainés etc.
    Oui mais diront certains: " l'hydroélectricité, le besoin en énergie". Tout à fait, il existe des engins long de 60 cm d'un diamètre de 15 cm que l'on pose dans le lit d'une rivière et capable d'allumer une ampoule. Et puis de toute façon il existe l'énergie nucléaire, " bien maîtrisée " par la France, sauf que là aussi on brûle à tout va. Si dans les centrales il y avait un système de régulation en fonction des besoins réels d'énergie, le combustible atomique durerait deux fois plus longtemps (les quantités de déchets divisées par 2). Au lieu de cela l'EDF pousse à la consommation sous des couverts sécuritaires: l'éclairage nocturne public perturbe le cycle naturel biologique 50 m à la ronde. C'est tout de même pas compliqué de moduler l'entrée et la sortie des barreaux d'uranium dans la piscine.
    Vous continuez ou vous arrêtez de lire. Solaire, éolien, rien que du gratuit, du vent, donc financièrement pas rentable pour des grands groupes.
    Les courants ascendants des montagnes ou les inversions au sol d'hiver font des pentes d'immenses réservoirs d'énergie gratuite, mais sur les bons versants. De toute façon la meilleure façon de produire de l'énergie vient de la nature, du règne végétal capable de fixer l'eau et le carbone, puis de les restituer plus tard sous forme de nuages et de bûches. un champ produit pour une année, une forêt pour des générations.
    Pour vivre heureux, cultivons notre jardin, ce n'est pas moi qui l'ai dit, mais un illustre candide qui n'a rien compris au commerce des affaires.
    Si le parc naturel des volcans d'Auvergne avait investi dans des jardiniers; en montant sur le puy de la Coquille, on aurait un autre panorama qu'une vision bouchée par une végétation mal (ou pas) entretenue. Une coquille d'oeuf doit être bien lisse (bon pas tout à fait; d'accord), mais quel sacré investissement pour le tourisme diffus. Et non, au lieu de cela on nous fourgue une crotte de constipé en béton.