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Vers un monde de l'imaginaire
6 juin 2013

341 Un monde à l’agonie

 

oisillons

    François Hollande a du mouron à se faire; il a assez peu de chance de réussir son action vis-à-vis des français, tant que les esprits contradictoires se font face. La France est coupée en deux: il suffit que les uns pensent une chose pour que les autres pensent le contraire. C’est malheureux, mais l’esprit humain est ainsi fait qu’il réfléchit plus en opposition à quelque chose qu’en accord. Sur ce principe, il est capable de porter au pinacle tel ou tel personnage et puis l’instant d’après de le descendre en flamme. Versatilité de l’esprit humain; ce n’est rien de le dire, il suffit d’entourer tout ça d’un climat de terreur pour que des dictateurs restent au pouvoir longtemps et de père en fils pendant des générations. La véritable question est: «Est-ce que vous avez l’âme d’un meneur d’hommes». Dans mon cas, malgré tous mes efforts ou mes bonnes résolutions, je suis infoutu de donner un quelconque ordre à qui que ce soit. J’ai même poussé le vice à ne pas avoir envie d’avoir un ascendant sur un chien ou un chat. Question d’autorité; c’est même pire que ça, c’est philosophique, c’est naturel et il n’y a rien à faire à ce sujet.

    Que François Hollande ait réussi à être élu président de la république est un véritable tour de force, à croire que les français ne veulent pas de souverains à poigne, ils préfèrent en quelque sorte l’anarchie d’un gouvernement mou. «Ni Dieu, ni maître», certains même pourraient rajouter «ni contremaître».

    En voyant une telle chienlit à venir, l’esprit de révolte montre son nez. Le processus commence par le fait de discuter les ordres, la hiérarchie, le système qui fait taire les sans-grades. Un temps, le ressentiment est étouffé sous un épais polochon et puis tout un coup cela explose violemment ou pas, laissant une trace indélébile dans la mémoire du public concerné.

    En cumulant les problèmes écologiques, ceux de la surpopulation mondiale, de l’extinction de certaines espèces vivantes ou de ressources minérales, de la publicité incessante pour consommer encore et encore des bêtises, des politiciens qui nous prennent pour des vaches à lait, bons à payer leurs frasques. Le bon peuple commence à en avoir marre : il a envie, lui aussi de prendre ses libertés avec la morale et l’honnêteté. Ce n’est plus de l’état voyou dont il s’agit, mais de la société toute entière qui se gangrène comme en Sicile ou en Corse. A terme, plus personne n’a de repères sauf la génération de nos aïeux qui croie encore à ces valeurs.

   Bref, tout fout le camp ma pov’dame. Les français ont le moral dans les chaussettes, ils ne voient pas dans un futur proche une amélioration de leurs conditions, encore moins en ce qui concerne l’avenir de leurs enfants. La morosité est la couleur dominante des années à venir. Allez, il nous faut réagir vigoureusement pour retrouver des raisons d’espérer, mais cela va être dur. Ségolène Royal, elle-même a du mal à comprendre ce qui arrive à la France. Par exemple, notre pays possède au moins un constructeur automobile (Renault) qui fait des voitures entièrement électriques et elle se posait cette question non dénuée de bon sens: «Mais pourquoi les administrations ne s’équipent t’elles pas de ces véhicules ? Ca ferait travailler des entreprises françaises tout en faisant du bien à la planète.» Si l’on ne pousse pas les administrations, rien ne bouge. Les gens se complaisent dans un ronron rassurant où rien ne bouge dans leurs habitudes bien établies.

    Changer de politique tous les quatre matins, à l’inverse peut s’avérer être quelque chose de fatigant. L’important, c’est d’aller de l’avant et dans le bon sens et de prévoir un retour éventuel en arrière possible dans le cas où on s’apercevrait qu’on se serait trompé. Les prises de risques, c’est bon pour les aventuriers, les politiques eux devraient plutôt s’inspirer d’une gestion de bon père de famille avec prise de risques limités. C’est ce style d’attitude responsable que la population recherche inconsciemment chez un élu : qu’il ressemble un peu à soi-même, qu’il s’indigne d’injustices et de comportements anormaux, qu’il œuvre pour que les choses s’améliorent vite pour certaines et progressivement pour d’autres. Que chacun puisse s’endormir le soir sans avoir peur du lendemain.

Cet ordre des choses arrivera peut-être un jour si tout un chacun modère ses ambitions propres, ne cherche pas à blesser ou spolier son voisin. C’est en cela que la philosophie rejoint la religion, à la différence que Jésus n’a rien à voir: le prochain n’est en fait qu’un autre toi-même, donc soucie-toi de l’autre autant que de toi. J’écris ce texte sur de la musique de Mike Oldfield que j’écoute depuis ses débuts. C’est un Irlandais donc chrétien et assumé dans ses chansons. Bien que je sois complètement mécréant, j’adhère aux conclusions des religions monothéistes, c’est bien là le principal n’est-ce pas? Mais il faut faire partager au plus grand nombre l’enseignement de la morale laïque ou religieuse pour que les individus se comprennent et ne se déchirent pas.

Paix et harmonie, cela fait des siècles que l’homme en parle et il a souvent engendré guerres, isolationnisme, indifférence, racisme, atrocité… Il serait enfin temps que les choses changent, c’est une histoire de volonté collective. Inch allah! Oublions le «chacun pour soi et Dieu pour tous!» pour «un avenir meilleur pour nous-mêmes et nos enfants».

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