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Vers un monde de l'imaginaire
22 mars 2008

274 Pas de ça chez nous! Ni ici ni ailleurs

image004Not in my backyard (attitude NIMBY)
On - nan - veut pas.

    Une petite commune de la Limagne bourbonnaise est pressentie pour accueillir une industrie sinon polluante, tout au moins qui va dégrader le bien être de ses occupants. Comme si le passage de l'autoroute avec son cortège de carrières ne suffisait pas; voilà qu'on vient de nous sortir les poubelles. Chacun protège ce qui reste de son cadre de vie comme il le peut, ce n'est pas toujours évident, ne serait-ce que dans la cour de la maison. Cela devient problématique au niveau de toute une commune.
    Accueillir une installation, de type déchetterie d'enfouissement est soumis à toute une série de lois, de procédures, enquête d'utilité public, commission locale d'information et de surveillance), d'organisme de contrôle (DIREN ET DRIRE, lois SRADT), encadrés par des élus communaux (Valtom: valorisation et traitement des ordures ménagères), des structures nationales comme l'ADEME (agence déléguée à l'environnement et à la maîtrise de l'énergie), les associations de protection de l'environnement, les citoyens conscientisés sur ce problème...
    Tout ceci est la théorie: car Puy-Long (décharge clermontoise) est plein, la levée de bouclier contre les incinérateurs, plus leurs effets constatés dans la région de Chambéry (2000 têtes de bétail éliminées; on ne se prononce pas encore pour les mères et leurs enfants), avec de surplus, l'interdiction d'ouverture de toute nouvelle décharge à partir de 2002, font que les gestionnaires de nos poubelles ont le dos au mur.
    Ce n'est plus une décharge qui est proposée, mais un centre d'enfouissement. Jouons sur les mots et sur leur sens et rendons-nous compte que nos poubelles ont gonflé d'une manière démesurée ces dernières années: nous frôlons les 450 kg de déchets par an et par habitant. Il faut trouver "un" lieux pour mettre "le" tas. De là, vient peut-être un des problèmes que les gestionnaires n'arrivent pas à résoudre.
    Pour des raisons de rentabilité économique, qui ne tiennent pas compte de ce que, inlassablement des associations martèlent comme discours: arrêtez les emballages superflus et la publicité qui va avec, recyclez, réutilisez un maximum, apprenez à gérer vos poubelles etc. Malgré tous ces efforts, la tâche est immense, si bien que la gestion des poubelles dévolue, de droit, aux collectivités locales est déléguée à des entreprises privées qui sont payées à la tonne et dont les intérêts sont tout autres que ceux du service public. On ne peut pas dire qu'il y a magouille instituée, mais les mauvaises habitudes (de consommation) sont tenaces et l'appât du gain fait le reste... "Avec le prix de ma taxe d'assainissement, je ne vais certainement pas trier mes déchets", est un propos largement répandu. Qui trie réellement, un peu, ses déchets à Montcel?
    Il y a 350 000 habitants dans la conurbation de Clermont sur près de 500 000 habitants pour le Puy de Dôme; grosse ville, grosse montagne de déchets et chaque année cela augmente un peu. Autrefois, jusqu'en 1935 des usines à gaz entouraient les villes, revenons en arrière, avant que le pétrole nous prenne à la gorge. La lombriculture (les vers sont des gros fabricants de terre) s'envisage aussi dans le traitement des fermentescibles. L'épandage des boues de station d'épuration citadines en milieu agricole présente un danger, car les agriculteurs commencent à manquer de pétrole et beaucoup de communes refusent. 
À écouter les gestionnaires, rien n'est rentable avec les déchets, les manouches qui ont été virés des décharges dans les années 70-80 n'étaient peut-être pas de cet avis! Le problème avec ces tas de poubelles non triées et à l'air libre,  c'est que ça pue. "Enfouissement en alvéoles fermées avec géomembrane", sauf qu'elles peuvent se déchirer (si on en met deux les risques diminuent) et polluer les nappes phréatiques qui ne sont pas bien profondes à Montcel; d'autant plus localement que le tas est important.
    La nature est capable d'éliminer une partie de ce qu'on appelle "polluants", mais elle peut vite saturer si la fissure se produit dans le conteneur. Les risques de dégradation de la nature, paradoxalement sont diminués par une multiplicité de lieux, et évidemment un contrôle de ce qu'on met dedans.
     Clermont doit-il gérer ses poubelles à la campagne, exporter sa pollution, voire sa merde un peu tout autour de lui. À n'en pas douter, il ne reste plus de territoires communaux à Clermont pour envisager cette solution locale.
Dans le milieu naturel, animaux et plantes vivent en symbiose, il n'est jamais, ou rarement question de puanteur, et des citadins aussi instruits n'arrivent pas à gérer leurs déchets; la sombre blague! Soyons raisonnables, arrêtons de dégrader notre environnement, où faut-il désormais aller pour échapper à l'arbitraire d'une décision qui échappe aux citoyens. La zone natura 2000 est menacée en aval, quel prix accordons nous à nos espaces de détente (ben oui; on vient se détendre à la campagne,.. et on se tend en ville!).
    Il faut se remuer, certes, mais pourquoi uniquement lorsque le problème arrive près de chez-soi. Cessons d'être des moutons et proposons des alternatives au marasme ambiant, entretenu par des spécialistes qui se gourent souvent: comme l'annonce faîte par des scientifiques de haut vol, de l'arrêt du nuage radioactif à la frontière française, qui nous a fait entrevoir une certaine manipulation de nos esprits. Le hochet de l'explosion des recettes fiscales supplémentaires ne doit pas nous faire oublier le reste.
    Le projet ne doit pas être imposé, mais concerté avec les collectivités locales à l'échelle de tout le département pour de plus petites unités, plus nombreuses et plus réparties Si comme dans beaucoup de cas, la majorité des habitants se laisse aller à des sentiments altruistes, du style qu'il faut bien faire un geste pour les populations clermontoises, que nous pauvres petits provinciaux ne pesons pas lourd en face d'une si puissante métropole, le projet est accepté. C'est-à-dire comme on dit dans les milieux qui essaient de faire passer tout plein de projets de constructions diverses, de juger de l'acceptabilité de la population. Qui ne dit rien consent, les travaux commencent allègrement avec son cortège de bruits de poussières, de dégradation d'un paysage familier, voire même sympathique. C'est bon pour l'activité économique.!

image002Arrive le jour de la mise en service du centre d'enfouissement: désormais 80 camions-bennes ou conteneurs déferlent sur la route qu'il va falloir élargir sous peu, puis entretenir. Le vrombissement et le largage d'effluves savoureuses et diésélisées  accompagnent au loin le "bip-bip' des engins de carrières, reconvertis pour la construction de la nouvelle zone industrielle naissante près de l'autoroute bourdonnante.
Désirons-nous vraiment cela ?

Ce n'est pas parce que l'extérieur d'un CET paraît agréable à la vue que l'intérieur n'est pas dangereux. Tout ce qui brille n'est pas d'or. Evitons d'avaler des couleuvres.
Ne devons-nous pas agir en citoyen responsable?

1-  Un CET ou un CSDU est un site  dangereux et classé comme tel. Nous sommes en présence d'un système industriel où le risque zéro n'existe pas.

2-     Le dépôt des déchets est irréversible. Il constitue un abcès pour plusieurs siècles par la production de gaz et la contamination à terme du sous-sol et des eaux.

3-   Une poubelle géante ne peut pas être sans conséquence sur l'environnement et sur les organismes vivants aux alentours.

4 - Puisque c'est un problème de santé qui découle des" incidents" potentiels d'exploitation nous estimons que seul le principe de précaution doit prévaloir. Comme tous les rapports sont unanimes , mentionnant des nuisances jusqu'à 5 kms aux environs des décharges, nous estimons que c'est donc à cette distance de toute habitation qu'une telle installation doit être implantée et en plus en petites unités, plus nombreuses et plus réparties. PAS DE GROSSE STRUCTURE INDUSTRIELLE ALLANT CONTRE LA NATURE.

5-   Une fois installée les entreprises exploitantes peuvent modifier la classification du site (en légalité) pour accueillir des déchets plus dangereux .

6- Parce que nous souhaitons céder aux générations futures un cadre de vie de qualité et qu'il faut pour cela promouvoir la réduction des déchets et la valorisation de ceux-ci par le recyclage et le compostage.

7- Parce que je veux continuer à manger les salades de mon jardin et acheter la viande produite dans notre région sans risquer de développer une maladie bizarre dans 20 ans, à condition qu'il n'y ait pas un voisin X qui arrose mon jardin de désherbant par malveillance, et oui cela peut arriver .

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