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Vers un monde de l'imaginaire
21 mars 2008

232 Les béquilles motorisées de l'homme pas sage du tout, sur terre

image002    En se déplaçant, s'agitant de plus en plus vite, il modifie sa perception de ce qu'est le monde qui, lui, va bon an, mal an, toujours à la même vitesse.
    En changeant constamment ses repères, par ses voyages télévisés ou réels, il se déracine en permanence de son terrain, la modernité lui imposant d'être toujours au courant des dernières techniques mises sur le marché. Il lui faut vite oublier le passé, synonyme de ringardise pour se concentrer  sur cet avenir présent, si éphémère, si excitant dans ces trois secondes de bonheur pas plus! Pour les marchands d'extases virtuelles, ce sont les catalogues, avec moteurs de recherches qui donneront savoirs et divertissements.
    À quoi peuvent bien servir nos membres aujourd'hui, tout est issu de nos cerveaux, y compris les plats cuisinés congelés ou non, fabriqués sur des chaînes de productions robotisées et automatisées? Progressivement, nous perdons l'usage et les sensations de nos corps.
    L'assistance de direction nous évite tout effort, toute sudation. 80 pourcents de la société occidentale, moins de 5 pourcents de la population mondiale suivent ce régime forcé, librement consenti et encouragé par le contrôle social "high-tech" de la publicité.
    "Ne pensons plus, consommons! L'humanité peut répondre à toutes les interrogations qu'un de ses éléments peut soulever" , bon, il faudra qu'il se contente d'une réponse quant au côté matériel de la chose.
    Pour les pourvoyeurs de produits, nous ne sommes plus que des "homo consommatus", coincés dans notre sphère du bien-être égoïste; que nous ayons une vision postérieure à l'acquisition de la marchandise, pour constater que la vie de celle-ci se raccourcit, qu'elle gonfle nos poubelles, fait passer ceux qui sont soucieux de la pérennité de la planète, pour des rétrogrades, voire des terroristes acharnés à détruire le système, lui-même issu naturellement de l'évolution humaine.!? Pour les publicitaires et les publications des marchands de canons (Dassaut, Lagardère), le monde n'est que destruction suivie de reconstruction, et, ce qui compte pour eux, c'est d'en faire leurs choux gras, éternellement si possible.
    Dans le bac à sable mondial de ces petits enfants humains, rien n'a de valeur: que ce soit un tank qui roule pour bombarder des bâtiments ou un Caterpilar qui fonctionne pour remonter un mur; ce qui compte en fait, c'est que ce soit le même marchand qui vende le carburant.
    Par extrapolation, pour asseoir des bénéfices, il suffit d'attiser les tensions, provoquer la souffrance et les injustices en se drapant derrière des oripeaux altruistes, pourvoyeurs de progrès techniques, donc humains.
    "Mes chers amis sous-développés, oublions ce drame de la destruction, nous allons vous reconstruire tout ça, bien mieux qu'avant, bon, on vous met tout ça sur votre compte, hein, on est d'accord!"

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