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Vers un monde de l'imaginaire
20 mars 2008

206 On n'est pas dans la merde!

    Les égouts nous y ont plongé la tête la première, dedans. Cela nous semblait évident qu'en mélangeant excréments, eau de vaisselle, eau de lavage et eau de pluie, qu'au bout du tuyau il fallait forcément filtrer excréments, produits vaisselle et de lavage, bacilles et virus pour obtenir à la station d'épuration l'eau chlorée du robinet que nous connaissons.
    Les ingénieurs de cette sorte d'usine ont réussi à imiter les principes naturels d'oxygénation, de décantation, d'azuration, de chloration ou on ne sait quels nouveaux principes pour que l'eau jaillisse propre de ce cloaque (le tout à l'égout, tiens!).
Voila que les "boues" débarquent chez-nous (terme, quand-même plus propret pour désigner notre "merde", à la population).
station_d__puration    À l'état originel, faire ses besoins dans la nature peut se passer de n'importe quelle installation: a t'on jamais vu des toilettes pour sangliers ou biches au milieu des bois.
    Dans le monde artificialisé de l'homme; celui-ci est enchanté d'engranger des richesses et de mettre en tas ses saloperies.!? On pourrait épandre les "boues" humaines comme n'importe quelles déjections animales; les agriculteurs connaissent déjà les contraintes: une fois tous les six mois et pas à moins de 15 mètres des ruisseaux, cela serait la solution la moins onéreuses pour les citadins qui manquent cruellement de terrains d'épandages.
"Que chacun garde sa merde!"
    Si les villes faisaient ça; et bien ça ne sentirait pas bon dans les rues, c'est déjà le cas avec la circulation et ses pics d'ozone plus toutes les activités humaines regroupées sur une superficie restreinte. Or donc, coûte que coûte, les urbains doivent écouler leurs "boues" chez les ruraux.
    C'est à ce moment-là que plus personne n'en veut! Pourtant, en mélangeant ces boues avec des déchets végétaux, on obtiendrait un excellent fumier, si... si on connaissait l'état de santé et quel type de nourriture de tous ces "chieurs".
    Les plateformes de compostage sont la suite logique des stations d'épuration: ils vendent déjà l'eau recyclée (après être souillée dans cette petite pièce d'un mètre par 2,5 mètres), ils voudraient bien, maintenant, nous vendre cette souillure améliorée pour pots de fleurs (il n'y a pas de petits bénéfices) et puis après ce sera le moment de construire une usine de pinces à linge (pour les odeurs).
    Comme on le voit, les problèmes majeurs sont patents, dans un monde où l'on nous dit que l'eau va se raréfier et où on continue quand-même à la souiller sciemment. Les entreprises lavent leurs mains pleines de graisses ou utilisent l'eau pour un usage..., sont théoriquement tenues d'avoir des bacs décanteurs; en ont-ils tous? Les "boues" sont les fonds de cuve des stations d'épuration: une situation propice pour que les métaux lourds (arsenic, mercure, cadmium...) s'y déposent allègrement.
    Bien sûr, on nous dit que tout est sous contrôle, et les élus pas toujours techniciens opinent du chef devant les spécialistes sûrs d'eux-même, comme toujours, même et surtout quand les choses dérapent et que la population s'affole: AZF n'aurait jamais dû exploser, les cours d'eau n'auraient jamais dû être eutrophisé (plus de poisson)... et c'est arrivé.
    Dans leur logique, le fait que nous puissions devenir malade n'a d'autre intérêt que d'augmenter les profits des entreprises pharmaceutiques. Alors on va nous dire que nous voyons le mal partout; pour le cas présent, nous nous contenterons d'affirmer que ça pue!
    Répartir la population sur le territoire et gérer sainement l'eau de toutes nos merdes, voilà la solution pour l' avenir. C'est à chacun de nous, y compris les industriels d'avoir une vision écologique des erreurs passées pour qu'un système viable puisse durer dans le futur. Cela passera peut-être par un bac décanteur dans les quartiers, afin de séparer géographiquement les différentes provenances de boues (habitats / industries).
    Et puis un jour, si les marchands de tuyaux le veulent bien, rendre la ville plus en relation avec la terre et avec les aspirations d'harmonies organiques de leurs habitants.
    Dans la campagne reculée, nous nous passons bien des égouts, qui avec des toilettes sèches, qui avec des phytoépurations, qui avec des procédés originels simples.

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