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Vers un monde de l'imaginaire
18 mars 2008

118 La gratuité des transports en commun?

image001    A écouter les associations de chômeurs et précaires qui réclament les transports, sinon gratuits, au moins à un coût leur permettant de se déplacer facilement pour trouver du travail et "s'insérer" (comme ils disent) dans la société telle qu'elle est aujourd'hui, on peut se demander fortement si les préoccupations environnementales ne vont pas rejoindre les leurs.
    L'année 2000 a été une année particulièrement faste pour les constructeurs automobiles. Le gouvernement de gauche, afin de préserver l'emploi tout en aidant les entreprises, a oublié la santé des gens. Les objectifs de Kyoto (1998) concernant les émissions de gaz à effet de serre ont été mis au second plan, pour ne pas dire sous le tapis: la suppression de la vignette auto et le remboursement d'une partie de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) aux entreprises de fret en camion, conduit inexorablement à une politique de tout auto, tout camion, tout autoroute, tout tunnel... Le transport routier est responsable pour plus d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. Avec ces deux bavures gouvernementales, on n'est pas sorti du potage!
    Parallèlement à cette connerie environnementale, le gouvernement de gauche a adhéré à une politique sécuritaire dans une économie de marché. Des Etats-Unis via la Grande Bretagne, la surveillance, la répression, bref la "tolérance zéro" nous est parvenue. Elle est préférée à l'insertion. Ainsi, au lieu de mettre en avant des solutions financières avec les plus démunis, on préférera passer des marchés avec les constructeurs de caméras de surveillance afin de coincer les resquilleurs dans les transports en commun! Belle avance que de mettre des procès verbaux (des amendes) aux plus démunis. Ah, mais j'y pense: s'ils ne peuvent payer, il pourront travailler à vil prix dans les prisons pour des entreprises privées...
    Invariablement, nos élus répondront: "que voulez-vous y faire?". Comme toujours, la société civile tirera la sonnette d'alarme sur les graves manquements à la démocratie, sur le non-respects de la parole donnée et des signatures apposées. Une chose est évidente, personne ne s'étonne aujourd'hui que des élus soient mis en examen pour avoir piqué dans la caisse commune. En pleine dérive idéologique, de remise en cause des valeurs humaines par ceux qui sont sensés nous gouverner, le réseau pour sauver tout ce qui peut l'être encore pose maintenant le débat: "pour obtenir une ville, un département, une région, un pays, le monde vivable par tous les habitants".
    Localement, à Clermont-Ferrand, nous réclamons conjointement la gratuité des transports en commun (avec le tramway à ressortir des placards), et l'abandon du plan local de sécurité (tant pis pour les marchands de caméras et les postes de vigiles évités). Cette gratuité pourrait être financée par une péréquation directe sur les véhicules individuels par le biais des horodateurs, des amendes de stationnement ou d'enlèvement de véhicules, de feue la vignette auto.
    Il ne tient qu'aux municipalités de faire préférer les transports en commun, en les rendant plus attrayants et en ne facilitant pas trop la pénétration des cités par les véhicules individuels.

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