Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vers un monde de l'imaginaire
17 mars 2008

83 Plaidoirie sur une faute de frappe

    Le site d'extraction de graviers, leur concassage, leur criblage ne peut se faire sur le territoire du parc des volcans, car nuire à l'un de ceux-ci; le gour de Tazenat en est un, est en contradiction formelle avec la charte du parc. Si le président de région, exploitant aussi du parc régional avait autant de coeur pour faire jouer ses relations pour la sauvegarde du gour qu'il n'en avait eu pour imposer Vulcania et l'A89, il y a belle lurette que ce problème de site de carrière sur les sources du gour ne se poserait plus. Une telle affaire est sensée mobiliser les associations de protection de la nature afin de les occuper sur d'autres voies. Voila qui est fait. Contre l'avis de tous les organismes d'état, SDAP, DDASS, DIREN, Parc des Volcans, Université de Liège, DDE, éminents professeurs, 6 avis favorables contre 28 défavorables lors de l'enquête publique, le commissaire enquêteur émet un avis favorable. Sur 15 sites pressentis d'extraction de granulats, le parc des volcans a émis 3 avis positifs, 10 réservés et 2 négatifs parmi lesquels se situait le gour. Que croyait vous qu'il advint?

    On fait dire ce que l'on veut aux chiffres: par 7 fois une prorogation pour statuer sur cette carrière fut accordée au 7 d'un mois plus éloigné. Sans être forcément sous l'emprise de la manie de la persécution, nous n'avons plus de temps à perdre avec des billevesées pareilles et nous demandons l'arrêt immédiat du projet et de tous les projets d'exploitation de carrière dans le parc des Volcans, pour les remblais sans doute de l'autoroute qui ruinera les finances publiques, comme cela est bien expliqué dans le rapport de la cour des comptes de
1999.

    Le premier principe de précaution pour une démocratie, afin d'éviter les rancoeurs voire les révoltes chez le citoyen, est de prendre en compte les désirs des gens et non pas ceux des entreprises spécialisées de la voirie rapide, du tout auto, tout camion tout pétrole. Le danger de pollution en hydrocarbure existe, les tirs de mines se produiront avec les volutes de poussière. Plus la carrière s'agrandira, plus le danger deviendra minime car le commissaire enquêteur comme le CETE de Bordeaux l'affirment: "il n'y aura pas de venue profonde de gaz". Ou f on a eu chaud! L'université de Liège avait quant à elle indiqué que les éventuelles fuites d'hydrocarbure finiraient par s'infiltrer dans les fractures du socle granitique et "pourraient resurgir dans les sources profondes du lac" .
    Après un passage à Bordeaux, les experts ne trouvent pas de gaz au gour de Tazenat; du gaz de Lacq sans doute! On connaissait "l'eau dans le gaz", mais le gaz dans les carrières avec les tirs de mines qui risquent de produire des étincelles, c'est un danger que les travailleurs ne vont pas courir puisqu'il n'y a pas de venues profondes de gaz. Au juste est-on vraiment sûr qu'il n'y aura pas de gaz? De toute façon ce n'est pas important car le pire serait qu'il y ait le feu au lac.

    Redevenons sérieux un instant. La zone des sources dégradées fournira une eau trouble pendant 15 ans. Vivendi y construira-t-elle des bassins de décantations avec dépollution facultative. La nature le faisait gratuitement, quel manque à gagner pour ces entreprises qui nous gâchent la vie aujourd'hui de manière à se rendre indispensables demain. Disons non tout de suite. En ce qui concerne l'organisation de la lutte, voyez avec les propriétaires du gour, en 1998 lorsqu'il était encore possible d'agir conjointement rien ne put se faire. Depuis le 19 novembre 1998 le propriétaire du gour est au courant de l'installation d'une carrière. De prorogation en prorogation, le préfet Leblond est parti, un autre est arrivé, la consigne prorogative n'est pas passée sans doute.

Publicité
Publicité
Commentaires
Vers un monde de l'imaginaire
Publicité
Publicité