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Vers un monde de l'imaginaire
24 mars 2008

334 Ahpascontent

    On croyait avoir fait le tour des raisons pour lesquelles il fallait impérativement se modérer dans notre fièvre consumériste. Dire que cela est insoutenable pour la Terre est à peine imaginable pour les esprits les plus obtus, pour ceux qui sont les tenants d'une croissance infinie millénariste. Nos aînés ont connu les trente glorieuses...
image002    Qui sont ces rabat-joies qui prétendent connaître le sort futur de la planète? Ils ont infiltré le monde scientifique de leurs théories alarmistes. Heureusement, il nous reste le monde économique nettement plus pondéré; les stations services sont encore ouvertes pour alimenter nos engins si chéris. Il ne manquerait plus qu'on laissât la responsabilité de la tonte de l'herbe à un quelconque ruminant ou à ces moutons qui leur sont inféodés, détruisant, on le sait de leurs pets la couche d'ozone! Je l'ai lu dans "Temps modernes", ce qui corrobore ce que m'a dit mon petit doigt.
    Pauvres écolos libertaires qui tentaient de prôner la simplicité volontaire, vous ne pouvez rien contre la puissance de feu de l'économie de marché: rejoignez-nous dans cet empifrement généralisé. Déjà les compagnies pétrolières se frottent les mains à l'idée de l'ouverture d'une nouvelle route maritime arctique: le réchauffement climatique a aussi du bon. Profitez-en!
    Au seuil de mon existence, écoutez nos médias qui relativisent tout ça: des morts; il y en a toujours eu. Mes enfants feront comme nous, ils se débrouilleront. Après moi le déluge; soyez réalistes enfin, et si vous vous sentez mal dans votre peau, vous avez le choix entre curé ou psychiatre. Tout est prévu, y compris la trousse de secours: le monde ne se refait pas: il naît, il vit, il meurt...))
    Pfouh! J'ai eu du mal à l'arrêter, son réservoir semblait être plein. Sur la pente descendante du pic de Hubbert, parallèlement, on déforeste à donf. Comme qui dirait, on produit du gaz carbonique un max et on l'empêche de se refixer par les végétaux supérieurs. On fait fondre les calottes polaires, il ne faut pas s'étonner alors que la pluie hésite à tomber sur les déserts en devenir: je ferais pareil à sa place! Il faut te me psychologiser tout ça avant que le contraire ne se produise, la science ne va pas pouvoir tout régler, à moins que l'on ne se fasse aider par des extra-terrestres qui pourraient nous sous-louer une planète: on a l'argent! On sait par ailleurs que les petits hommes verts ont une mauvaise réputation, il faut se dépêcher de les trouver pour faire taire toutes ces rumeurs.
    Les média sont verrouillés, la Terre semble aspirée dans un siphon cataclysmique, et cette idée ne semble toucher personne, même en haut-lieu. On attend que la bourse s'effondre en espérant que l'humanité devienne plus raisonnable, on en est réduit à cette extrémité puisque celui qui voit tout ne fait pas grand chose pour aider cette petite planète à la dérive. Est-ce que je noircis le trait? Doit-on faire encore confiance à cette société mondialisée qui ne pense que par et pour des rapports de force? La coupe du monde de foot et la beuverie du week-end vont elles encore contenir longtemps le mal-être généralisé qui va s'amplifiant?
    Sur quels ressorts pouvons-nous agir pour renverser la vapeur? Tabler sur le pourrissement de la situation semble la seule issue, alors grossissons le trait, poussons l'invective sociale, écologiste, faisons comme si le pouvoir avait renoncé à contrôler le monde marchand: ne leur achetons plus rien, soyons anarchiste et humaniste.

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