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Vers un monde de l'imaginaire
24 mars 2008

332 Au dodo les mouflets

image002    Avec les échauffourées dans les banlieues en novembre 2005, le gouvernement a alors décrété l'état d'urgence, avec comme corollaire le couvre-feu dans certaines cités...
    Je me frottais déjà les mains en me disant, sans doute naïvement, qu'on allait enfin éteindre les lumières la nuit (voir la première définition du dictionnaire du mot). À regarder les reportages qui s'ensuivirent, manifestement personne n'avait trouvé l'interrupteur. Pour un militant anti-nucléaire, le coup de semonce vis à vis de l'électricien français à 80% atomique aurait pu le faire frémir si on avait appliqué à la lettre ce que le "couvre-feu" signifie. Personne n'a pipé mot, ni moi, ni le réseau "sortir du nucléaire", ni les autorités chargées de la procédure pendant théoriquement trois mois. C'est à croire que, collectivement tout le monde adore la pollution lumineuse nocturne; cela doit rassurer l'homme de se sentir plus fort que la nuit dans son univers bétonné, truffé de caméra et vide d'arbres et d'animaux en liberté.
    La ville devait rendre la vie plus rassurante par rapport à la campagne, c'est désormais l'inverse. Chaque véhicule a son éclairage autonome, le piéton peut même posséder sa lampe de poche, mais parce que l'on se croit encore au siècle des lumières, on inonde de lumens des hectares de rues bien souvent vides. Les jeunes ont bien raison de profiter de tous ces giga watts dont le coût a été si habilement négocié par toutes ces municipalités modernes.
    Est-ce le retour de l'obscurantisme, le retour à la bougie que l'on prône? Non. Les événements, les incivilités s'accroissent partout dans le pays et le couvre-feu se transforme en "au dodo les mouflets".

    Ce serait un peu court de s'arrêter à la perte de sens de notre propre langue; il n'y a pas lieu de se réjouir de la confusion et des destructions variées occasionnées dans les cités. Partout à la surface du globe la mort devient un leitmotiv qui s'accentue. Même en tentant de réveiller les consciences pour promouvoir un avenir radieux, des combattants rivés à la gâchette sont prêt à en découdre avec les pacifistes. Le discours s'inverse: les violents justifient l'éradication de telle ou telle population pour sauver la paix civile. "Tuer ou être tué", comme une vérité en soi fait commettre l'irréparable.
    Ne surtout pas goûter au fruit défendu! Celui de l'arbre de la connaissance! Ou celui qui recèle ce jus rouge; sang et sève mêlés de la destruction. Devenez et restez végétarien; il n'y aura bientôt plus de poissons sauvages ni assez d'oxygène pour les animaux aériens... Arrêtez le massacre de la biosphère, pourquoi choisissons-nous le suicide plutôt que la vie? Le grand psychiatre cosmique refuse encore de nous répondre: c'est à l'humanité de s'y coller puisque les autres espèces sont nos victimes.

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