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Vers un monde de l'imaginaire
23 mars 2008

317 Avant, le monde c'était cool... Aujourd'hui le monde s'écroule.

    Au chevet de la malade "Terre", il nous apparaît que celle-ci est en phase terminale. Complètement parasitée par 6,5 milliards d'humains qui brûlent sa peau "canopée", des catoles d'asphalte et de béton l'empêchent, de plus, de respirer...
image002    S'il n'y avait que moi pour délivrer ce message, on pourrait dire qu'il est fou, malheureusement, les meilleurs scientifiques du dérèglement climatique mondial (GIEC) sont de cet avis. Les satellites fournissent les mesures et les photos qui corroborent ces sombres prévisions. Ces clichés ne vont donc servir qu'à égayer les bureaux des décideurs (quand ils ne s'assoient pas dessus directement): il ne faut donc pas compter sur eux pour prendre les mesures qui s'imposent, car les marchés ont, paraît-il besoin de faire encore des profits. La Terre est presque bonne à foutre à la poubelle, et il est demandé à chaque citoyen (mondial) de mettre tout en oeuvre pour hâter l'issue fatale, en tenant fermement l'outil destructeur, qu'il soit électrique, thermique, pneumatique ou manuel, puis en s'en servant avec acharnement.
Il ne faut plus travailler à notre perte, la destruction du bien d'autrui est une bénédiction: c'est ce que nous disent, en filigrane, avec des mots de cash-flows les tenants des dégradations ultimes de paysage, de forêts, de massifs coralliens et j'en passe.
    Le message passe de plus en plus mal dans la jeunesse qui ne voit plus aucun avenir pour leur descendance. Alors, pour eux, brûler ce qu'a fait l'homme, est une oeuvre de salubrité publique. Quelque part, elle a raison dans son désespoir, que les aînés ne veulent même pas tenter de comprendre, tellement ils sont habitués à prendre leur auto pour acheter la baguette de pain. Les écoles maternelles sont, elles aussi, visées par le feu vengeur, car pour ces jeunes, elles sont le lieu de reproduction de schémas de pensées complètements faux. Quelqu'un doit casser ce cercle vicieux, les écologistes ont tenté les explications de texte, en étalant comme ils le pouvaient les arguments auprès du grand public. Rien n'y a fait, la jeunesse tente de reprendre les choses en main en n'expliquant plus rien, à quoi bon discuter avec des irresponsables politiques autistiques. Le coût humain aurait pu être moindre, si on avait pris en compte les problèmes environnementaux globaux. Les décideurs ont-ils la bonne grille de lecture: salaire à la fin du mois ou perspective d'avenir pour les générations futures? Nos aînés encravatés risquent encore de faire le choix de ce qu'ils ont appris à l'école. Société bloquée, où est ta sortie?

Logique illogique, la force du suicide.
image003    Cela fait longtemps que nous agitons les grelots pour alerter la population, les élus, le monde entier sur le naufrage entretenu de la planète Terre. C'est à croire que les forces de la destruction et de la haine sont plus fortes que celles de l'amour et de la vie. Il y a un paradoxe que nous devons tous relever. Les effets spéciaux d'une rose en train de pousser devrait plus nous émouvoir qu'un énième record de nos capacités physiques ou intellectuelles. L'humanité folle veut avoir une pelouse sans une herbe qui dépasse. Lorsqu'il tond avec son engin, il participe à sa propre fin et à celle de sa descendance; maintenant il le sait. Pourquoi continue t'il à aller contre ses intérêts?
    Les alternatives existent, mais elles dérangent beaucoup, car nombreuses empruntent beaucoup à notre culture traditionnelle. "Dernier cri! Ce troupeau de mouton fait moins de 46 décibels et ne consomme que de... la pelouse". Pour beaucoup, encore, cette façon de voir les choses est un refus du progrès. D'un point de vue énergétique, il n'y a pourtant pas mieux. Les recherches, dans des domaines plus pointus existent, mais le bâillon de l'omerta agit encore; de moins en moins, il est vrai, ce qui peut nous rendre un peu optimiste!
Les consciences s'éveillent peu à peu, mais le système néolibéral commence à s'en rendre compte. Il fait dès lors appel à ses plus ardents zélateurs pour que la chape de plomb redeviennent comme avant (voir la déforestation effrénée de l'Amazonie en 2004). La lutte est sans merci, pour retrouver le peu de raison qu'il nous reste et changer le cours de notre destin collectif. Ce n'est pas une mince affaire: 6,5 milliard d'individus, que l'on presse à bouffer le trognon Terre, alors que l'on aurait tout intérêt à ne rien faire; qu'à laisser la nature reprendre le dessus, se refaire une santé de tous les outrages que l'humanité lui a fait subir. Notre monde occidental rêve, espère maintenant que cette prise de conscience pourrait se passer via Internet, ils se leurrent un peu, car il va falloir que tous les hommes retiennent leurs spermatozoïdes pendant plusieurs générations: cela fait partie de ma médication, d'autres docteurs préfèrent la guerre et l'odeur âcre de la mort...
    Solution pacifique ou brutale: nous seront bientôt dans ce choix, dont l'issue ne fait aucun doute pour un esprit raisonnable.

La société du porte-monnaie
boursicoteur    Biologiquement, individuellement, nous avons envie de nous en sortir dans la vie: c'est au point de vue collectif qu'il y a un hiatus. C'est donc dans nos têtes et dans nos raisonnements que se trouve la solution à tous nos maux. Nous ne sommes à l'évidence pas encore sortis de nos guerres tribales et nous avons peut-être été un peu vite en baptisant notre espèce: "homo sapiens", au vu des dégâts que nous avons infligés au monde naturel.
    Sans doute devrons-nous réviser notre jugement quant aux valeurs des choses. Pour l'instant, seul le travail humain est monnayable: mettre à sac les ressources fossiles, les forêts, construire des immeubles, lancer des satellites etc. permet une plus-value, par contre, laisser regagner du terrain par la nature nous est perçu comme un gâchis. Au jour d'aujourd'hui, seul compte pour notre société industrielle un emploi qui perpétuera directement ou indirectement la destruction organisée de la planète. Nous devons nous retirer de ce processus mortifère, accepter de jouer pendant des heures à la console vidéo, donner quelques coups de pioche pour enlever son m2 de bitume quotidien, planter un arbre à la place.
    Plus nous perdons de temps à continuer le saccage de la Terre, plus notre futur collectif de dissoudra dans le néant et plus nos efforts pour en sortir sera important. Comme disent tous les écologistes actuels qui sentent pointer le danger: "Nous sommes à la période où il nous faut choisir: agir aujourd'hui volontairement pour remettre la planète sur les bons rails ou attendre encore un peu et supporter les conséquences de notre inaction aveugle (inondations, feux de forêts, désertification)". Tous ces Cassandre (dont certains grassement diplômés) auront raison. Les trompettes de ces "lanceurs d'alertes" commencent à résonner dans le paysage audiovisuel et ces "cons" d'adeptes de la croissance à tout crin veulent encore vivre un instant dans la certitude de leurs parents, qu'on peut aller plus près du précipice.
    Des voitures brûlent dans les banlieues, quelques bus suivent, garez bien vos engins de chantier sinon...

Devons-nous continuer à creuser notre tombe?
image006    Si encore ce n'était qu'un suicide personnel, vu nos 6,5 milliard d'âmes, ce pourrait presque passer pour un bienfait sacrificiel pour l'humanité, mais voilà, les instruments motorisés ont une capacité destructrice des écosystèmes supérieure à tout ce que l'humanité a connu jusqu'à aujourd'hui. Si l'ensemble de nos sociétés mondiales réfléchit un brin sur notre devenir; utiliser de tels engins deviendra tôt ou tard un délit... Obligation de se mettre au vert pour les récidivistes, sabotage judiciaire, donc autorisé de sa pelle mécanique, de sa chenillette de sa tronçonneuse. Avant que les caméras nous surveillent tous dans notre folie collective, pénitentiaire et obligatoire, nous devons tous nous ressaisir fortement pour amorcer un virage à 180 degrés salutaire.
    Les aficionados de la croissance par la lutte contre la "nature mal faîte" (mais qui n'osent pas se l'avouer) commencent déjà à sentir le vent tourner. Les chefs d'entreprise, les dirigeants commencent juste à s'interroger sur les raisons pour lesquelles les  gens traînent les pieds pour aller bosser. Le discours mainte fois répété de l'épanouissement individuel dans le travail marche de moins en moins. Lorsque l'on vante des programmes alléchants à la télévision, des portables avec lesquels on peut causer sans rien faire, des ordinateurs tellement puissants qu'ils vous collent au fauteuil, des matches où les buts se marquent tout seuls grâce à la Playstation, on n'encourage guère les efforts chez nos concitoyens. Vendre du loisir, consommer du virtuel, manger du préparé par des robots, l'homme de la cité s'est coupé du réel et a annihilé ses capacité de jugement. Paradoxalement, ces nouvelles technologies et ces nouvelles façons d'exister permettent chez l'individu, pas tout à fait décérébré, une critique de sa propre condition.
    Tout est sous contrôle nous diront les chefs de rang élevé à polytechnique, centrale ou à l'ENA, sauf qu'ils auront, comme d'habitude, oublié le "paramètre du dérapage". C'est une chance que ce dernier existe et ne soit pas théorisé plus que ça, car il laisse une possibilité d'évolution voire de révolution dans notre société. Il n'est pas de bon ton d'être du même côté des incendiaires, car une force nous pousse au conservatisme dans nos sociétés évoluées et "structurées". Je mets le dernier terme entre guillemets, car des lois régissent les biens communs de l'humanité (UNESCO), et des multinationales aiguillonnées par leurs clients passent outre, sapant dans la foulée la crédibilité des autorités et des forces de l'ordre (quel est le véritable donneur d'ordres: le gouvernement ou l'entreprise).
    Dans un tel cafouillage destructeur et déstructurant, le citoyen oublie de faire le distinguo entre service public et entreprise privée, ne s'attachant qu'à la gestion financière des établissements.

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