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Vers un monde de l'imaginaire
23 mars 2008

312 Pour les OGM's c'est pareil.

OGM_tournesol    Des jardiniers en blouse blanche, munis de gros binoculaires, nous sélectionnent uniquement ce dont nous avons besoin et jettent le reste dans la poubelle de "l'inutilité pour l'humanité". Notre biodiversité s'appauvrit au bénéfice de protections biogénétiques sous copyrights brevetés. Tout le vivant est en train d'être approprié par des firmes du génie économique. Tout va si vite, souvent sans espoir de retour en arrière, que l'homme raisonnable finit par s'affoler et en vient finalement à cracher sur ce progrès qui devient aveugle, qui refuse de reconnaître ses erreurs passées ou à venir, qui fonce dans cet inconnu que la majorité pressent comme mortifère.
    Des élites autoproclamées s'adjugent les rênes du pouvoir et engendrent la caste "people" appelée à bâillonner toute rébellion éventuelle. Il n'y a pas d'autres choix que de mettre des bâtons dans les roues de ces mécanismes "soi-disant démocratiques", mais qui dans les faits évitent de tenir compte de l'avis des citoyens, sous prétexte d'obscurantisme de la plèbe qui ne connaît pas son "bonheur" d'être dirigé par de telles "lumières" d'intelligence. Pour l'instant, ce qui apparaît aux yeux du plus grand nombre, c'est d'une part, la faillite à laquelle cette élite nous a conduit, tant du point de vue économique que social ou environnemental, le dégoût est profond dans la société de ne plus adhérer à la destruction programmée. D'autre part, des alternatives à l'économie libérale de destructions surgissent sur les mêmes créneaux. À ses débuts les biotechnologies avaient poussé comme argument que leur science permettrait de résoudre le problème de la faim dans le monde, en faisant miroiter des rendements supérieurs de 20% par rapport à une agriculture traditionnelle. Très bien, à l'époque (il y a moins de 10 ans), les paysans n'y croyaient pas; ils avaient raison. Un couple de paysans asiatiques, un peu âgés s'intéressa à la culture du riz et, en changeant quelque peu les méthodes culturales (traditionnelles) du riz, ils obtinrent 3 ou 4 plus de rendements: 300 à 400% supplémentaires! Le système de riziculture intensive, recherche en agriculture bio était né, se propage maintenant à la surface de la planète, les agriculteurs semblent satisfaits.
    Que va t'on faire de tous ces jardiniers en blouse blanche, qui ont failli, qui se targuent de leur diplôme pour avoir un meilleur salaire? Main d'œuvre à El Ejido, saisonniers au Maroc? Ce n'est pas être contre la science que faire ce constat amer, mais comment faire pour les empêcher de nuire encore: nous devons, là comme ailleurs, appliquer le fameux principe de précaution, pour nous sauvegarder d'un scientisme débridé qui brûle tous les acquis de la Nature sur son passage. Ils se prennent pour dieu; qu'ils redescendent sur Terre, qu'ils arrêtent de nous fabriquer des monstres dont seul Hollywood a besoin (revoyez la petite boutique des horreurs, la plante carnivore qui vient de l'espace). La science nous fait un mauvais cinéma, mais certainement une bonne communication. La planète se meurt si nous continuons dans ce cauchemar éveillé, sortons-nous de ce mauvais pas tant que nous le pouvons.

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