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Vers un monde de l'imaginaire
23 mars 2008

303 La grande relève

image002    Cela fait un peu plus de 5 ans que je suis au courant de votre existence, et ai tout de suite été subjugué par la date à laquelle la Grande Relève a commencé à paraître. Après avoir échangé mes premiers écrits avec 2 ou 3 numéros de la revue, je gardais un excellent souvenir de cette rencontre de Villeneuve sur Lot. Les théories économiques du couple Duboin ont l'âge d'une vieille dame, je ne les ai pas lues et évidemment en fait un raccourci empreint d'ignorance. Pendant ce temps là, je m'engouffrais dans des réflexions multicritères sur un ou d'autres mondes possibles dans la mouvance désormais altermondialiste. Bien que celles-ci couvrent un maximum de domaines de la vie humaine, mon domaine de prédilection est la défense de l'environnement; je vous livre ici l'ensemble de mes écrits sur cédérom.
    À un moment nous devons nous rejoindre pour être plus forts. L'année dernière dans un numéro spécial de Manière de voir sur les altermondialistes Bernard Cassen s'interrogeait sur quel monde le mouvement devait proposer. Rien n'est décidé puisque la réponse, en face de la mondialisation libérale, est celle de la diversité des citoyens à travers l'étendue de la planète. Le distributisme parait comme une théorie de plus proposée à la population, qui vient de sortir de l'expérience malheureuse du communisme. C'est peut-être bien dommage, me direz-vous, mais les citoyens se raccrochent au "politiquement correct", ils n'apprécient que modérément les aventures économiques qui pourraient faire basculer leur vie vers l'incertitude. En plus, les média leurs inculquent le culte de l'idole, de la personne à suivre, qui de préférence a réussi socialement.
    Mais tout ça peut se fabriquer: des héros imaginaires peuvent entrer dans le box-office des VIP, tels Harry Potter ou Indiana Jones. L'utilisation immodérée de la télé, d'Internet ou des jeux vidéos nous permet aujourd'hui un tel tour de force. La manipulation des média permet une plus grande manipulation des consciences. À mon petit niveau, j'ai tenté avec d'autres (de France Nature Environnement, de Greenpeace, du centre national indépendant d'information sur les déchets, d'Agir ensemble contre le chômage, libertaires et individus de toutes provenances...) de faire partager mes craintes en un futur qui se révèle aujourd'hui pas très rose. Dans la critique du système qui oppresse les plus faibles, je n'oublie jamais de proposer des alternatives à la pensée unique. Les barrières mentales s'abattent lentement dans les esprits; les catastrophes climatiques sont de moins en moins considérées comme naturelles, c'est déjà un sursaut salutaire face au fatalisme entretenu par notre religion chrétienne.
    Dans cette affaire, je ne suis pas seul, Nicolas Hulot peut être accusé de vouloir uniquement protéger son métier de cinéaste de la nature, même converti tard, au moins il profite de sa renommée médiatique pour lancer son défi pour la Terre. Je vous écris tout ça, parce que j'ai senti dans le numéro 1057 une certaine lassitude militante parmi les "anciens" et une réelle prise en considération d'autres facteurs parmi les "jeunes".
    Comment faire avancer nos idées communes dans ce monde insaisissable tellement il bouge vite, tellement il est prêt à se faire hara-kiri pour un cent en plus par hectare de forêt brûlée? L'enjeu est majeur (celui de nous regrouper ou de ne plus nous ignorer), il n'y a pas d'autres moyens pour se sentir plus fort. J'espère que cette lettre et les nombreux textes courts sur le CD vous prouveront la sincérité de mes propos, même si je ne suis pas totalement à fond dans votre mouvement.
    Devant les coups de boutoir répétés, afin de provoquer la perte des valeurs réelles, nous sommes aujourd'hui réellement au bord du l'extinction de l'humanité et de son environnement. Plus de la moitié du Portugal a cramé, en Malaisie on pleure les forêts de la dictature voisine car l'ami démocrate aime bien l'huile de palme dans son chocolat, l'eau fuit les continents, les destructions accompagnent les guerres, la folie se ressource dans la religion chaque semaine... Les théories économiques novatrices, espoirs dans un futur plus radieux se heurtent au conservatisme suicidaire de l'ensemble des sociétés humaines: l'enjeu est plus dans la remise en cause de nos certitudes économiques, religieuses plus ou moins xénophobes, le "j'm'enfoutisme" environnemental, plus que d'essayer de prouver que la théorie peut s'appliquer dans la réalité. Quelque part, il faut d'abord prouver que le système actuel économique n'est pas bon, trouver les arguments pertinents et les canaux efficaces de communication pour le faire savoir: il faut savoir qu'en majorité télévisions, radios, journaux sont tenus par les puissances de l'armement, du bétonnage, du vidage de cerveau par le sport, les jeux d'argent, la religion. Plus notre environnement proche se dégrade, plus nous avons tendance à jeter l'éponge et à laisser faire "la puissance divine" (c'est pas ma faute, c'est la leur). Au vu des résultats désastreux de cet abandon de son action personnelle pour changer les choses, au profit du "très haut" politique ou spirituel, il faut que chacun prenne enfin conscience que les réserves de pétrole ont été épuisé en moins de 200 ans, que les arbres retiennent eaux et carbone, que la NASA nous trompe en affirmant que plus la plante est petite ou taillée plus elle absorbe de CO2; c'est la surface des feuilles qui compte en fait, mais les chercheurs de cet organisme veulent l'ignorer. Nous sommes en face d'un mensonge global devant une population qui ne réagit plus, qui est prête à croire tout ce qui est dit dans le poste. J'essaie de crier le contraire, à mon niveau.
    Comme vous devez vous en rendre compte, ce n'est pas la justesse de nos propos qui compte dans notre monde devenu artificialisé, c'est la personnalité ou la renommée, l'impact médiatique de celui qui prend le porte-voie qui est prépondérant dans cette foire des communiqués.
    J'ai tenté de faire valoir mes idées en les donnant, en les distribuant anonymement parfois à des amis militants: quelque part, ils souffrent de ce même autisme généralisé, baissent les bras dans ce fatalisme mortifère en tentant d'entraîner leur entourage dans le pessimisme; voilà à quoi sert leur énergie militante!
Pour contrecarrer ce fatalisme, quand je le peux, avec ma petite voie je leur dis: "Tu crois qu'il n'y a rien à faire! Alors, creuse un trou dans la terre et mets la tête dedans! En attendant, laisse moi croire qu'il y a encore quelque chose à faire et œuvrer dans ce sens là!" Les religions entretiennent ce raisonnement de soumission aux autorités supérieures (inatteignables au commun des mortels), il faut dynamiter leurs raisonnements et rappeler que le paradis peut exister sur Terre puisque l'humanité s'ingénie à le détruire!
image003    Les croyants s'en remettent au très haut, lors de l'absolution des pêchés, et en attendant cette rémission hebdomadaire s'activent pour l'avènement de la barbarie. Voilà ce que comprennent en fin de compte les fidèles: ce n'est pas de ma faute, et si ça l'est, je refile le bébé régulièrement; c'est drôlement pratique la religion pour faire n'importe quoi, et surtout le pire!
    À vous lire bientôt, voilà un petit billet pour le soutien...

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