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Vers un monde de l'imaginaire
23 mars 2008

302 Quelqu'un doit rompre le silence

    Le gouvernement dit vouloir libérer les énergies de tout le monde pour faire diminuer le désœuvrement des français (trop de chômeurs). C'est une tâche et une opportunité que nous devons saisir. Les barrières; celles qui nous sont imposées et celles que nous nous mettons nous-même doivent être levées. Chacun de nous est appelé à reconsidérer l'idée que notre société comporte uniquement deux castes: celle des pions obéissants et celle de ceux qui dirigent la première. L'émancipation n'est pas chose aisée de part et d'autre car les écarts se sont creusés, l'idéologie dominante du chacun pour soi, du porte-feuille roi, laisse encore beaucoup de cicatrices dans l'inconscient collectif normalisé. Bien des craintes se font jour, paralysant les initiatives.
image001    Quelqu'un doit rompre le silence, et aller à contre-sens de ce qui est couramment admis: ce peut être gros, petit, ce doit être non destructeur, collectif, imaginatif, acceptable par l'ensemble de la population...

    Grille de lecture:
observer sans à priori le monde qui nous entoure
déterminer ce qui ne va pas ou ce qui manque
imaginer une solution pour résoudre le deuxième point; à défaut une solution alternative

    Petit exemple, qui peut se révéler plus important par la suite.
Je prends le bus-navette pour aller au marché de Riom le samedi matin, car il n'y a pas assez de places pour se garer avec son véhicule personnel. Nous débarquons à 9 heures et nous repartons à 11h15', ce qui nous laisse un temps suffisant pour les emplettes. Le car est chroniquement sous-occupé et des particuliers ne se dérangent pas pour se garer dans les couloirs des bus, ce qui gène les manœuvres de ces derniers.
     Il est interdit de stationner dans ces emplacements par des panneaux et des marquages au sol, les politiques communales tentent d'encourager les transports en commun pour limiter la circulation urbaine, la pollution atmosphérique et sonore. Le non respect de ces stationnements abusifs devraient être lourdement sanctionnés par la police municipale ou nationale. À ma connaissance ils ne le sont pas, le jour du marché.
    En temps que chômeur qui tente d'être citoyen (écologiste) en prenant le bus mis à disposition plutôt que sa voiture personnelle, il faudrait qu'un agent de la force de l'ordre verbalise ce samedi matin. Au moins 4 ou 5 voitures ventouses sont sanctionnables. Si j'avais eu un carnet à souche, il y a longtemps que j'en aurai mis pour 300 ou 400 euros, avec le tract approprié pour réveiller ce mauvais citoyen
    Que pouvons nous faire, nous citoyens? Alerter la police municipale et nationale de cette règle de stationnement hebdomadairement bafouée qui annihile des gestes écocitoyens, les mettre en demeure d'agir ce jour-là. À défaut, les remplacer et lever un impôt écologiste qu'on pourrait déclarer aux Assédic, qui par retour de déclaration pourrait nous fournir une allocation moindre...
Dans ce petit domaine, il y a place théoriquement pour agir, reste à savoir si les autorités sont à même de le faire ou à déléguer ce créneau miniature porteur et utile socialement. Quelque part cette petite action citoyenne (qui peut être mise en place du jour au lendemain), sera révélatrice de l'écoute qu'ont les institutions et les politiques sur le respect de leurs propres lois. Ne soyons ni pessimistes ni optimistes, prévoyons dans l'un et l'autre cas les conséquences de décisions qui ne nous appartiennent pas.
- La mairie refuse la délégation d'une force de police à l'encontre de véhicules mal stationnés. Il sera toujours bon de mentionner les réticences de la police nationale lors de la constitution des premières polices municipales.
. elle décide quand même d'affecter du personnel pour dégager chaque semaine ces arrêts de bus. Crions bravo tout en vérifiant l'application sur le terrain.
. elle décide de ne rien faire ou fait des promesses aux calendes grecques. Prenons nous en main et appliquons à l'échelle locale le principe de subsidiarité (qui a cours dans les pays nationaux pour les lois européennes). Faisons en sorte de verbaliser et faire payer pour notre compte ou le compte d'une association les propriétaires des véhicules sus-visés.
° Les autorités, au courant de nos intentions laissent faire: ils croient en notre civisme, merci, et respecte par la-même la volonté affichée par les politiques de libérer les énergies (initiatives).
° Les autorités nous interpellent pour usurpation de la fonction policière. Comme elles sont déjà un peu au courant, elles ne sont qu'à moitié surprises. Évidemment le flagrant délit est constaté. Le véhicule est toujours mal garé, son conducteur a un reçu de "la police de l'environnement", mais pas encore de l'autorité jusqu'alors compétente qui n'a pas agi. Il y a alors deux fautifs: le conducteur du véhicule qui s'est mal garé, le verbalisateur non agréé et on pourrai ajouter la police municipale ou nationale qui n'a sciemment pas agi à la réquisition hebdomadaire.
- La mairie joue le jeu qu'on leur propose, tous les arrangements sont possibles: micro formation à la verbalisation de cette infraction, costume, carnet à souche, appointements et droit à la retraite ou contrat de délégation limité du service de police.

    Ce projet est un tout petit projet à partager avec une ou deux personnes, il veut s'inscrire dans une parfaite légalité, tout en nouant des contacts avec des décideurs. Il pourra tester d'une part notre volonté "collective" de faire bouger les choses et d'autre part de voir où sont les éventuelles résistances dans les corps constitués. Si on ne fait pas cette démarche, on ne le saura jamais!

    Les possibilités de s'épanouir abondent et parfois l'abondance de choix produit le résultat inverse à celui escompté. Nos parents se sont connus souvent à la fête du village, aujourd'hui les avions, les véhicules sillonnent la Terre, nous les empruntons, nous avons égaré nos valises et perdu nos racines. Le sens est voilé, nous sommes sommés de nous adapter au monde que l'on nous propose. Cette vision univoque a l'air d'engendrer dans une population de plus en plus large la perte des repères humains, le découragement, la crainte de l'autre. Communiquons entre nous un peu plus vraiment et un peu moins superficiellement, pour échapper des griffes de toutes ces machines qui nous entourent.

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