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Vers un monde de l'imaginaire
22 mars 2008

271 L'individu dans la collectivité

indiv_collectivit_    À quoi nous pousse une approche techniciste de la civilisation moderne? À une approche multicritère de tous les paramètres engendrant tel ou tel phénomène. L'école polytechnique et tous ces enseignements spécialisés tente d'y répondre partiellement, mais parcellise les savoirs, car, il faut bien le reconnaître: il est extrêmement difficile de relier tous les éléments du puzzle, d'entrevoir les conséquences d'hypothèses émises; ce qui contribuera à constituer notre environnement futur. Pour simplifier à l'excès, pour avoir une compréhension la plus précise de ce qui nous entoure, il vaut mieux avoir l'esprit en éveil, plutôt que d'être rongé de certitudes, avoir des connaissances sur pleins de sujets, plutôt que d'être spécialisé, en un mot avoir une culture encyclopédique et l'utiliser à bon escient.
    Cette faculté n'est pas donnée à tout le monde, c'est pour cela que l'on délègue notre avenir commun à des hommes politiques qui sont sensés avoir la tête aussi bien pleine que bien faîte (pour passer à la "téloche" sans doute) (cf Voltaire). Au vu des résultats d'une société consumériste, où la compétition internationale débarque dans nos villages, avec force délocalisations et nuisances autoroutières, entre autre, les volontés individuelles sont balayées par un rouleau compresseur de certitudes de ce qui est bon pour nous. Certains croient encore à un progrès social, mais tant que le dicton: "Charité bien ordonnée commence par soi-même" aura encore cours, les abus et les déviances individualistes seront légion, et dispensateurs de grognes, sabotages, grèves et autres calamités sociales.
    Dans une société qui semble partir vers des comportements irrationnels, de vitesse sur rail tout numérique, l'être humain s'est perdu sur les routes peu glorieuses de l'autodestruction. Les consciences fragilisées par la facilité du "pétrole pas cher", qui, imperturbablement, coule à flot, sont encore pour un temps dans le matérialisme; sa déliquescence est déjà, peut-être amorcée.
    À force de presser le citron humain, il arrive un moment où il n'y a plus de jus. L'envie de rébellion  n'y est plus, un semblant de résignation la remplace, mais même la volonté de mettre un peu d'huile dans les rouages disparaît "Qu'elle était bien notre société de consommation, avec sa ouate de protections sociales et d'avantages acquis!"
    Petit à petit, des panneaux entiers de sécurisation s'effritent, faisant apparaître notre ancien luxe à nous pays occidentaux comme un affront vis-à-vis de sociétés de pays émergeants, dont on ne veut pas dire le véritable nom: "pays étouffés".
    Alors la mondialisation a tout permis; surtout des prix bas toute l'année, dans ces fameux pays à gogos. Les portefeuilles se gonflent, car il faut de l'argent pour vivre (nourrir sa famille), mon bon monsieur! Les mères ne comprennent plus pourquoi on empêche certains enfants de grandir et de s'épanouir dans la vie.
    "L'argent n'a pas d'odeur", mais il a une origine. Marquer les dettes  qu'un homme doit à un autre par le don d'un caillou ou d'un os, qui devra lui rappeler son débit ou un respect vis-à-vis de ce dernier, fut le début des deux colonnes "débit et crédit".
    Le métal fit son apparition, et pour le petit village qui devenait planétaire, on frappa monnaie. La dernière apparition de l'or se fit en 1972, où "l'indice de confiance dans les bourses occidentales" le remplaça.. Le papier pouvait voler, piller les ressources, brûler en torchères en haut d'un minaret. La monnaie virtuelle venait de naître, au profit, non pas de l'échange mais de la spoliation.
    On en est tellement sûr, qu'on est en droit de se poser la question, quand le mot "France" deviendra t'il une marque déposée?...
    La vision d'un individu sur la société peut rester dans un repli de cerveau voire d'un ordinateur, ou s'épanouir en propos, en paroles, en écrits. C'est ce que porte en chacun de nous la dose de prospective, et qui fait qu'on ne peut pas être tout à fait d'accord avec son voisin. C'est tant mieux; cultiver nos différences comme nos jardins, et sans pesticides de préférence, prendre en considération ce que bichonne l'un, affectionne l'autre est positif. Faire travailler quelqu'un pour peau de balle, nous remue au plus profond de nous-même, car que connaissons-nous de l'individu situé dans ce pays à délocalisations, qui nous fabrique et nous vend ses produits de misère. La route peut être rapide dans l'évolution de notre société: c'est l'époque qui veut ça, et en même temps ce sont toutes les anciennes intangibilités mentales qui s'effondrent mollement.

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