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Vers un monde de l'imaginaire
21 mars 2008

249 Sans vouloir peser vraiment sur les consciences

de chacun, un groupe de philosophes ethnologues lança une campagne internationale pour qu'il délaisse sa chapelle, car d'après eux, derrière les conflits entamés au nom de la religion, se cachaient le plus souvent des guerres de conquête de territoires, la religion venant, comme le patriotisme, servir de ciment pour fanatiser les populations.
image001    Les exemples étaient de plus en plus nombreux, dans le passé et dans le présent, sur tous les continents, où le prétexte invoqué pour casser la gueule de son voisin était, au delà de son apparence physique, sa mauvaise façon de penser, le fait simple de sa présence avec la puanteur du bouc-émissaire. Ce relégué faisait donc partie du camp du "mal"; il fallait en conséquence l'éliminer pour que le "bien" triomphe.
    Sur des idées simplistes, voire manichéennes, le monde s'entredéchirait depuis des millénaires, au lieu d'atteindre une compréhension mutuelle, source de paix. Afin de construire une société laïque basée sur le respect de la nature, tout en touchant une large frange de la population, sans mentir outre mesure, une commission chargée d'étudier toutes les croyances passées et actuelles se missionna, à l'instar de l'espéranto pour les langues (à alphabet romain...), dans le but de créer de toute pièce une religion intégrant les meilleurs préceptes humanitaires de chacune d'elles, voire d'aller plus loin.
    Déjà une dizaine de personnalités avaient commencé à réfléchir sur la Djihad en cours et comment l'enrayer le plus vite possible, pour que le sang cesse de couler, qu'enfin on prenne le temps de bien méditer sur les aspirations de chacune et de chacun pour sa vie individuelle, tout en éloignant le chaos.
    Les musulmans ayant déjà reconnu Jésus-Christ comme prophète, il fut demandé au christianisme d'en faire autant pour Mahommet, Boudha et toutes les personnalités présentes ou passées qui croient, qui ont crû aux vertus de l'amour. Toutes ces paroles et ces écrits ont trouvé leur matérialisation dans les traditions à respecter et dans la vie de tous les jours avec ses voisins.
    Pendant que le monde chrétien s'apprête à célébrer des mariages de personnes du même sexe, il tire à boulets rouges sur la polygamie permise dans les pays à majorité musulmane. Manger du porc est-il différent que manger du mouton? Pour un végétarien, c'est kif, kif; ce serait facile pour lui de jeter l'anathème sur tous ces viandards. Pour combattre la polygamie, ne serait-il pas plus judicieux de permettre la polyandrie aux femmes, le droit pour elles d'avoir plusieurs maris, et surtout arrêter de dire que c'est la décadence.
    Mettre en conformité les aspirations d'individus minoritaires (par le nombre) par rapport à la norme courante, c'est aussi le symbole d'un esprit civilisé, ouvert sur la compréhension mutuelle, même si, personnellement on ne fait pas partie de telle ou telle catégorie.
    Est-ce qu'une prière au soleil qui se lève depuis des millions d'années ne serait pas plus approprié que bouffer une hostie ou se tourner vers la Mecque? Toutes ces questions doivent être posées, sans acrimonie, à tout un chacun, pour qu'on arrête de se taper dessus, parce qu'on se considère culturellement, ethniquement différent (ou supérieur selon l'état d'avancement de la connerie humaine), avec comme corollaire, qu'il faut détruire la civilisation qui fait obstacle à l'expansion de la sienne.
    Si les réponses à toutes ces questions convergent vers: "la loi du plus fort est celle qui doit être respectée", alors ce n'est plus la peine de s'indigner des avancées de l'adversaire déclaré comme tel: "acceptons le joug de la brutalité".
    Si les réponses convergent, par contre, vers un besoin d'unité dans la paix, alors abandonnons tous ensemble nos peurs et nos armes au même moment, regardons l'avenir avec confiance.
    L'enjeu est malheureusement manichéen, car il va décider du sens de la spirale temporelle que l'humanité va suivre: vertueuse ou vicieuse. Dans un actuel contexte d'injustices, entretenues d'un côté par la nostalgie mortifère des empires coloniaux, exploitées par les fanatiques qui jouent avec les kamikazes de l'autre, les perspectives d'accords globaux ou locaux s'éloignent.
    Si aucun accord philosophico-religieux n'est trouvé entre toutes les civilisations qui s'affrontent ou qui le feront tôt ou tard, nous risquons d'entrer dans un cycle de barbarie où les faucons pourront survivre, tandis que les moutons périront (idem avec les espèces non-humaines: les animaux au premier chef).
    Sur l'écran, au premier plan, le journaliste finit de s'exprimer, derrière lui le tank lance ses obus sur une foule étrangère, loin de nous, télespectateur, protégés par la "bulle Schengen". Si cette scène se passait dans notre jardin, où se situerait notre degré d'implication ou de refus?

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