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Vers un monde de l'imaginaire
21 mars 2008

240 La révolution des oeillères

ou insurrection des consciences s'étala: pour simplifier de 1998 à 2008, avec comme période paroxystique, l'hiver 2004-2005.
image001    À partir des premières manifestations contre l'ordre mondial, imposé par les entreprises multinationales, épaulées par les industries de l'armement, sous le regard médusé des états-nations, puis grâce aux premières interrogations de la société civile internationale lors des forums sociaux, l'avènement d'un ou d'autres mondes possibles se faisait jour, dans l'esprit des cultures indigènes opprimées, de syndicats paysans et d'autres penseurs globaux.
    Alternant les confrontations à la pensée unique globalisée de la libre entreprise et luttant sur le terrain pour garder les miettes de leur liberté, l'ensemble des pays put constater le gaspillage des richesses de la terre, ainsi que, en simultanéité, l'effondrement de la biodiversité et des milieux naturels.
    Le message des acteurs associatifs, pourtant simple, fut long à se propager dans la société occidentale surprotégée. Parallèlement, la prise de conscience fut accentuée par des malaises internes à cette même société.
    Le système était en train de se décomposer sous nos yeux: en langage imagé, il marchait sur son autre pied, car le capitalisme recherchait le profit et en même temps créait la précarité. Il lui fallait donc brader ses produits pour avoir une chance de les vendre.
    Le monde marchait aussi sur la tête, il se sabordait lui-même; il était perdu dans ses colonnes de chiffres, il lui manquait au moins un paramètre. Les altermondialistes avaient beau le leur dire, cela ne rentrait pas dans leur calcul. Il fallait donc qu'ils s'en rendent compte par eux-même, jusqu'à ce que la découverte évidente qu'un humain "est" un consommateur potentiel (si on le veut bien), qui plus est, un consommateur qui peut facilement vivre pendant 75 ans, 6 milliards d'acheteurs en puissance est un marché qui peut faire tourner la tête à n'importe quel vendeur.
    Une autre erreur des capitalistes a été d'oublier que l'homme essaie dans sa grande majorité d'être humain, malgré tout, et qu'il est de plus en plus en phase de sympathie, avec ceux qui souffrent de ces guerres lointaines, fabriquées de toute pièce.
    À force de trop mentir à l'opinion publique, un jour ou l'autre, elle se rebiffe contre les donneurs d'informations erronées, elle n'en tient plus compte (le mépris du silence). Les individus qui la composent commencent à réfléchir par eux-même, trouvent d'autres sources d'informations (surtout avec l'internet globalisé), finissent par rejeter, mollement au début, plus fort par la suite, des pans entiers du libéralisme sauvage.
    Ce qui les retient encore un petit peu: c'est l'estomac, le saut dans l'inconnu de l'autonomie nourricière. Pourtant, dans le courant du XXème siècle, les paysans ont déserté en masse les campagnes, pour entrer à l'usine. Est-ce que cela a été dur pour eux, à l'époque?
    Nous nous rapprochons insensiblement du moment où il va nous falloir sauter: saut dans "l'inconnu", facile à apprendre, d'un certain retour à la terre ou saut dans le chaos de l'insécurité où on peut laisser sa peau à tous les coins de rue.
    Pour toute personne ayant la tête sur les épaules, le choix est lui aussi facile, c'est ce que propose la société civile des non-élus; dans la paix, donc le désarmement général et unilatéral, la réconciliation de l'homme avec la nature afin qu'il l'aime et la protège, par des actes symboliques, pérennes, joyeux, en essayant d'annihiler consciemment en nous, toute tentative de domination.
Homo sapiens! prouve-le!

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