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Vers un monde de l'imaginaire
21 mars 2008

230 Écologie: quel serait le thème fédérateur?

image002    Il existe de par le monde des centaines d'associations écologistes spécialisées, généralistes, de circonstance ou appelées à durer dans le temps. À côté de celles-ci, d'autres ONG traitent de sujets aussi différents que l'agriculture productiviste, le désarmement, l'emprisonnement, la peine de mort, la torture, les droits de la femme, des minorités... Chacun y va de sa contestation, dans son créneau circonstancié, essaie de pousser ses pions pour faire adhérer la plus grande partie de la population à leur cause: c'est la course à la recherche de capitaux, car les subventions des structures étatiques ne se donnent pas aussi facilement.
    C'est la jungle associative, où, comme au casino, c'est le meilleur communicateur qui tire les marrons du feu: "De l'argent, donnez-nous de l'argent! Laissez faire ceux qui ont déjà l'expérience des luttes!"
    Entre Greenpeace, la World Wide Fundation, les amis de la terre, France nature environnement, Attac, AC!, les réseaux alternatifs, les structures étatiques genre Ademe, parcs nationaux, conservatoires; personne ne s'y retrouve facilement, et parmi toutes ces associations, qui ont toutes leur utilité, personne ne veut lâcher ses prérogatives ni en donner des miettes.
    La liberté de défendre tel ou tel segment d'humanité menacée débouche le plus souvent sur une inefficacité assez évidente. Plutôt que de le regretter, en se lamentant sur la dispersion des énergies, il serait salutaire de faire une association "aiguillage", fédératrice de toutes ces volontés d'agir, à tous les niveaux: "Agir pour l'environnement" le fait d'ailleurs!
    Et voilà, leurs campagnes se succèdent à base de cartes postales à envoyer au président, au premier ministre, au ministre concerné sur des sujets locaux, spécifiques, couvrant tous les champs des "épées de Damoclès" qui sifflent au dessus de nos têtes... (viaduc de Millau, laser mégajoule, déforestation en Afrique, pour ne citer que ces sujets).
    Loin de moi, l'envie de dénigrer tout ce bon travail militant passé ou à venir, mais un bon thème fédérateur, sans limitation dans le temps, qui regrouperait nombre de petites et grandes associations de luttes serait sans conteste un bon ciment inter-associatif. À cette fin, je me permets d'en proposer un; qui ne risque rien n'a rien: "La gloutonnerie des pays développés est intolérable".
Pillage des ressources mondiales: d'où: destructions des écosystèmes et atteinte à la biodiversité.
Marchandisation du monde: d'où: exploitation et mise sous tutelle des pays en voie de développement.
Le discours de la compétition internationale "glorifie la loi du plus fort" d'où: militarisation à outrance.
Conséquence de tout ça: guerre au vivant, au profit de la masse monétaire virtuelle.
    Bien sûr, d'autres développements d'arguments chocs sont possibles, des solutions peuvent être proposées (pour rester positif, pour lever le voile sur un monde soutenable).
    J'en développe moi-même en toute humilité: cela va à l'encontre de beaucoup d'idées tenues pour certitudes. Il faut casser le cercle vicieux dans lequel on est enfermé, ce n'est pas toujours sans mal!
    Bien sûr, si cette campagne débute dans nos pays occidentaux (chez les gloutons), elle aura un effet culpabilisateur: il faut savoir, qu'inconsciemment, il nous est difficile de remettre en question nos habitudes "gabegiques".
    Bien sûr, si elle est internationale, il est certain qu'elle ralliera d'autant mieux les populations qui ont mal profité du pillage de la planète. Que nous reste-t-il donc à faire qu'être nombreux, pour avoir une chance de nous faire entendre?

Gloutonnerie des pays développés, inefficience de leurs dirigeants.

     Ces derniers devraient avoir pris connaissance des rapports scientifiques alarmants, montrant que tous les indicateurs environnementaux sont dans le rouge. Il est impossible pour eux de dire qu'ils ne savaient pas, il ne leur manque que le courage politique pour renverser la vapeur d'un désastre annoncé.
    Les scientifiques prévoient le pire (Rio, Kyoto, Johannesburg), les multinationales susurrent en douce: "on ne touche pas au mode de vie occidental!". "Le syndrome du Titanic" de Nicolas Hulot (vu à la télé) est révélateur à ce sujet-là.
    Puisque les politiques ont jeté l'éponge, c'est aux associations environnementalistes (et autres) de prendre le relais médiatique pour qu'il y ait une prise de conscience globale dans la population, qu'elle ait un sursaut salvateur, afin de dire "non" au suicide collectif, lui aussi annoncé, si nous ne faisons rien.

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