214 Soleil jaune

Le petit suicide de l'humanité
Conte de la girafe (pour grands)
    Pourra-t-on en 2100 voir encore des girafes, des rhinocéros, des écureuils, des abeilles? Nous serons parait-il 11 milliards d'humains, n'est-ce pas un peu beaucoup par rapport aux autres espèces? Ah ça y est, je vois plein de bras tomber le long du corps, geste accompagné d'un soupir qui psalmodie "Qu'est-ce qu'on peut y faire?" Et puis quelque part dans la bible ou dans une autre librairie quelqu'un a dit: "Croissez et multipliez".
    La croissance anarchique, non régulée, des cellules dans un organisme vivant se nomme "cancer", l'organisme en question peut en mourir; l'humanité peut être considérée comme un macro- organisme après tout... et finir par tomber gravement malade. Ça y est, j'entends de nouveau le claquement des bras le long du corps, avec le soupir du fatalisme! On les connaît les solutions pourtant: "...leur faudrait une bonne guerre à ces jeunes". Qui est prêt dans nos sociétés prétendument civilisées à partir au "casse-pipe rédempteur"? Alors, il y a la guerre économique, celle qui laisse sur le carreau de la précarité les plus faibles, aidés en cela par ces merveilleux adjuvants que sont l'alcool, le tabac et les anti dépresseurs.
    Mais ça ne suffira pas! La solution est probablement chinoise, et à l'échelle planétaire: un (1) enfant par femme pendant au moins10 générations (25 ans pour une génération). Sans heurt, sans se faire trop de violence, petit à petit, nous laisserons un peu d'espace aux autres espèces encore vivantes.
    C'est dans pas longtemps que l'humanité entière prenne cette décision, sinon il ne nous restera plus que les cassettes vidéo pour pleurer sur un monde sauvage à jamais disparu. Qui aura la volonté de faire passer ce message de survie pour nos cousins d'une autre espèce?
    Faire des enfants, ce n'est pas compliqué, faire comprendre à toutes les femmes, en âge de procréer, de la planète entière qu'il est nécessaire que l'on soit moins nombreux, c'est une autre paire de manche, car dans bien des pays et des croyances, avoir des enfants est la promesse d'une amélioration de son propre sort, par leur for'ce de travail ou leur capacité à ramener de l'argent au foyer. Bien sûr, c'est un leurre qui procède d'un pari sur l'avenir. Être moins sur terre pour laisser de la place à ceux qui menacent d'être en voie de disparition est aussi un pari, au moins celui-ci est tenable, à condition d'avoir une autre logique que celle de la croissance et de la compétition entre individus.
    Personne sur cette terre ne devrait avoir peur du lendemain (il faut garder à l'esprit que la terre se secoue parfois les puces); la récolte est assurée, pas de ma&lheur à l'horizon, il fera bon vivre avec cet enfant, unique certes, mais pas seul, puisque d'autres mamans auront aussi leur enfant. Et puis les arbres pousseront, les girafe auront des girafons, pas la peine de leur imposer à eux aussi un "numerus closus". Au bout de trois générations, la population devrait être divisée par huit.
    Quand doit-on arrêter la décroissance de la population? J'aurai tendance à dire; quand le nombre de girafes sera égal au nombre d'humains dans l'espace géographique où la girafe se sent bien. L'homme a trop voulu réguler les milieux naturels jusqu'à quasiment les faire disparaître. L'"Homo sapiens" en reprenant sa juste place parmi les espèces , va-t-il gagner son qualificatif de "sage" enfin? L'idée démarre; à chacun, chacune de la faire vivre dans un monde de paix, harmonieux, libertaire, collectif, de partage...
    Saluons au passage nos cousins chimpanzés, orang-outans, gorilles qui ont énormément progressé dans l'évolution; puisque de simiens, ils sont devenus hominiens. Merci à Camille, Nelly, Florian pour cette ouverture d'esprit nouvelle.

Comments

[René 03]

Bravo, excellent ce texte
Ce n'est malheureusement que trop vrai,l'humanité est devenue le cancer de la Planète.
A quand une prise de conscience collective?

Je vous invite à visiter ce site tout nouveau
http://www.demographie-responsable.org/
Bien cordialement
René