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Vers un monde de l'imaginaire
20 mars 2008

192 Progrès ou recul social

image002    Agence Nationale Pour l'Occupation.
Un emploi, bof! Une occupation pour se rendre utile, on veut bien!

Progrès ou recul social?
    La retraite fut une invention du monde du travail rétribué par un patron. Ce fut une acquisition sociale obtenue par la lutte des travailleurs avec les syndicats ouvriers comme porte-paroles. C'était déjà une tentative de rompre le lien intergénérationnel qui existait dans le milieu paysan, pour lui substituer une gestion individualisée. Toutes les luttes sociales convergeaient vers un mieux vivre dans le milieu industriel en pleine croissance...
    Moins d'heures travaillées hebdomadaires, moins d'annuités pour profiter du temps libre accordé par la "productivité". Rien n'y a fait, il faut croire que l'on ne travaille pas encore assez par rapport aux appétits de bénéfices et de spoliations de ceux qui nous exploitent. Les syndicats, par leurs divisions, voire même leur collaboration (CFDT) ont préparé le terrain de la remise en cause des acquis sociaux, voulu par les patrons. C'est à un choix de société radical auquel on est confronté: ou on rentre dans le rang en bêlant docilement au milieu du troupeau, ou on fait éclater définitivement un système qui nous pousse à la barbarie et qui en plus tente de faire passer un recul social pour un progrès.
    Nous sommes entourés, dans nos pays "civilisés", par une multitude de produits, parfois superflus, en général suremballés en magasin et pour finir jetés: 40% en ce qui concerne les produits frais.
    En appliquant le même taux aux autres produits alimentaires (date de péremption oblige) plus tout le reste, on se rend compte qu'on a travaillé 40% de trop.Le progrès social; c'est de travailler juste pour ce qu'il nous faut et pas pour remplir les poubelles. Les contraintes commerciales qui poussent à garnir ras la gueule les étagères des épiceries ne tiennent pas le coup en face du gâchis organisé. On nous propose de travailler quelques années de plus pour que les poubelles débordent davantage. Demandons au contraire de travailler un peu moins pour nous laisser le temps de les vider.
    Il ne s'agit pas de tirer la manche de ceux, qui théoriquement sont en charge de notre "bien-être", il faut maintenant proposer des alternatives à un système qui s'effondre. Les lois du marché sont coercitives, avant elles ne s'appliquaient qu'aux "pays en voie de développement (de la précarité?)", maintenant c'est le monde entier qui est concerné: Danone licencie, achetons du Yoplait, Michelin délocalise au Brésil, achetons une autre marque etc...
    C'est dans nos actions de tous les jours et en profondeur que le système oppresseur pourra reculer... Bouygues et consorts ont engrangé des sommes énormes en constructions d'Assédic et CAFs flambant neufs, j'espère que les employés s'y sentent bien et pourront faire du bon boulot. Économiser encore un peu plus sur les ayant-droit pour des constructions de plus en plus laides qui étouffent notre joie de vivre en même temps que les finances des retraites, voilà leur crédo! Dans tous les pays, c'est la même chanson: travailler plus pour gagner moins, tout en consommant davantage...
    Les banquiers n'hésitent plus à dire que les dettes des parents pourraient se reporter sur leurs progénitures. Les classes existaient avant, là ce sera pire, il n'y aura que le loto (mais c'est aussi une arnaque) pour changer un tout petit peu la donne.
    Il s'agit pour les milliards d'entre nous de renverser les quelques familles qui tirent les marrons du feu, pour promouvoir une société où chaque individu a la même importance, tout en mettant hors-course les voleurs de pauvreset les bourreaux d'innocents. Pour ceci, arrêtons d'être chauvins, de soutenir la guerre économique (et même la vraie). La société du partage est possible, elle commence par le renoncement à l'esclavage volontaire. Plus nous serons nombreux, plus vite elle adviendra.
    Le problème est maintenant à l'échelle mondiale, ce ne sera qu'une grêve générale à ce niveau et pour une durée indéterminée qui pourrait éventuellement nous sortir de cette ornière abyssale.
    On a essayé la monarchie, le socialisme, le libéralisme, et ça ne marche pas: essayons des alternatives!

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