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Vers un monde de l'imaginaire
18 mars 2008

131 Lettre à TOS (Truite, Ombre, Saumon)

image002    Pour des rivières vivantes, un barrage n'est pas ce qu'il y a de mieux, loin s'en faut. Après les critiques d'usage, concernant  ce mode d'appropriation  de l'élément liquide et donc de la vie, je vous ferai part d'une alternative, viable économiquement, génératrice d'emplois (même dans un monde capitaliste) et "respectueuse" des utilisateurs des cours d'eau.
    Suite à des générations de mauvaises habitudes prises contre l'environnement partout, et particulièrement dans le milieu aquatique, l'humanité s'interroge encore pour savoir comment il en est arrivé là. L'eutrophisation des cours d'eau, leur pollution par tous les agents imaginables de l'industrie, avec comme corollaire l'abandon progressif par les milieux halieutiques de ces cloaques entretenus, fait qu'aujourd'hui nous sommes en droit de nous gratter la tête pour débusquer le "hic" dans notre façon d'envisager l'aménagement des cours d'eau, leur entretien et leur gestion pérenne.
    Enfant déjà, dans les eaux de ruissellement, mettre un caillou en travers de la rigole pouvait provoquer de mini-retenues. Ce qui était un jeu est devenu une façon d'exploiter à son profit les ressources de tout le monde. Au lycée, nous apprenons que l'énergie que l'on peut dégager des cours d'eau ne vaut que par la masse d'eau et son dénivelé. Pour des facilités de calcul, un barrage construit à un endroit retient telle quantité d'eau et est à X centimètres de haut, du lit de la rivière.
    En poursuivant nos études, nous pouvons apprendre que la puissance que peut fournir une rivière est la somme de toutes les micro-centrales hydroélectriques sur son cours: c'est l'approche des intégrales. Sorti de son contexte mathématique, l'idée est toute simple: qu'il y ait 10 ou 100 centrales le long du cours d'eau revient au même. En affinant un peu plus, on se rend compte qu'entre deux barrages, parfois un dénivelé important n'est pas exploité.
    D'un point de vue de la logique pure (et productiviste), il y a là une perte énorme du potentiel énergétique. Il faudrait installer des "barrages" tout le long de la rivière pour récupérer toute l'énergie disponible. C'est d'un autre côté un leurre que de croire que l'on pourra retenir toute l'eau. Dans la nature des choses, la rivière coule vers la mer. Ses habitants, les poissons suivent son cours et devraient être libres de la parcourir.
    Actuellement, tel n'est pas le cas. Au milieu de la rivière se dresse des parois en béton infranchissables, en contradiction même avec leur liberté. En construisant des barrages qui retiennent ponctuellement toute l'eau du ruisseau, l'homme est entré en guerre contre les poissons. Il y a plus de poissons tués par les barrages ou non-nés que de poissons dans nos assiettes!
    La retenue globale de l'eau doit être désormais interdite, y compris pour les ouvrages anciens. Cette position implique évidemment la destruction de tous les barrages de ce type... Avant d'être accusé d'irresponsabilité, voyons par quoi on va remplacer tout ça.

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