74 Oups! Un petit oubli

Lettre envoyée à la Société Ciset à Metzert Attert en Belgique début mars 2000.

    Bonjour, Excusez-moi de vous déranger dans vos habitudes. Comme tout le monde, je cherche des réponses à des idées couchées sur le papier, en l'occurrence "L'éorloge". Je sais qu'il est très difficile de se plonger dans les projets des autres et qu'il vous faudra un effort certain pour y arriver. J'ai déjà demandé à M. Rosselet de l'ADER des tuyaux qu'il m'a généreusement donné; problème de conicité, voire d'efficacité d'un "entonnoir avant", problème d'obstacles successifs dans le cas d'éorloges en réseaux-montagnes d'aérogénérateurs. Par contre, il n'avait pas compris (dessin peu explicite?) que l'ensemble du dispositif pouvait tourner sur lui-même afin de capter toutes les directions de vents, ni le cœur même du dispositif, le système de conservation de l'énergie: ressort spirale régulé des deux côtés. Je vous demanderais bien d'étudier ce système, mais après tout vous faîtes comme vous voulez.
    Je viens d'acquérir le guide des alternatives France et Belgique (Editions du Fraysse) et je m'aperçois que vous êtes le seul bureau d'études sur les aérogénérateurs spécifiquement. La France et la Belgique comptent sur l'éolien pour se débarrasser définitivement du nucléaire et vous êtes l'unique répertorié, bravo! En revanche un chapitre entier est consacré aux architectes en solaire... comme si le soleil était plus à la portée de n'importe qui! Il est vrai que le soleil réchauffe tout de suite, tandis que le vent n'est bon qu'à faire attraper des rhumes. Il est vrai aussi qu'il faut absolument rechercher des sites pour les éoliennes afin que le rendement soit au Max., tandis que le soleil: bof, ma foi; en toiture exposé au sud.. L'éolien est abandonné aux spécialistes, au gigantisme, à des consortiums de l'énergie, mais c'est un autre débat.
    Moi-même ai failli être architecte, j'ai passé ma thèse et n'ayant pas eu envie de rajouter du béton (mes projets faisaient ressortir les rivières busées des villes et je plantais des arbres), j'avais proposé en 1987, entre autre, ce petit dispositif solaire qui n'est ni plus ni moins qu'un moteur à eau solaire dont le fonctionnement  dépend uniquement de l'ensoleillement et de sa bonne étanchéité. L'eau chauffée s'évapore, s'expanse et ne cherche qu'à s'échapper vers un ou plusieurs orifices qui peuvent être couplés à des turbines à air. Pour atteindre des pressions suffisantes, la chaleur du soleil est concentrée vers des conduits maillés.
    Le verre translucide est moulé en plaque d'un mètre carré. Un feutre est disposé entre le verre et une base métal. Par capillarité l'eau est amené au système. Il faut veiller à ce que les réservoirs d'eau en périphérie soit toujours alimentés: problème d'étanchéité, risque de surchauffe.
Le système marche à plat, devrait être bien adapté au désert et au toitures terrasse, mais il consomme de l'eau.
    Une telle plaque devrait peser 100 kilogrammes, bien sûr c'est plus lourd que les photopiles, ça n'est peut être pas valable ou si alors plus simple, plus léger, moins industriel et on revient dans le premier cas évoqué.